Les membres de la nouvelle Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH) ont prêté serment ce jeudi, à la Cour suprême, trois jours après leur rencontre de prise de contact avec le conseiller du président Alpha Condé à la reforme de la justice et des relations avec les institutions, Mohamed Lamine Fofana. « Je le jure ! », ont successivement affirmé les 33 commissaires aux droits de l'Homme, s'engageant ainsi à promouvoir et à protéger les droits humains en Guinée.
Nommés par décret présidentiel, les membres de l'INIDH sont issus de la société civile, des administrations (18 personnalités), des administrations chargées des questions des droits de l'Homme (14) et de l'Assemblée nationale (1).
En Guinée, l'INIDH est l'institution constitutionnelle en charge de la promotion et de la protection des droits humains. « Aucun membre du gouvernement ou de l'Assemblée nationale, aucune personne physique ou morale, publique ou privée ne doit entraver l'exercice de ses activités. L'État doit lui accorder l'assistance dont elle a besoin pour son fonctionnement et pour préserver son indépendance et son efficacité », stipule la constitution en son article 147. Une loi organique fixe la composition, l'organisation et le fonctionnement de l'Institution. Cette loi, selon l'opposition, a été falsifiée par le président Alpha Condé.
L'opposition dit avoir relevé des différences entre la version authentique de la loi adoptée par le CNT et celle promulguée par le Président de la République. Elle accuse l’exécutif de s’être substitué au législatif pour modifier cette loi en soustrayant à la procédure constitutionnelle lui imposant de recourir à une seconde lecture par l’Assemblée nationale en vue de faire éventuellement adopter ses amendements. Et pour cela, l'opposition a promis d'attaquer en justice cette loi promulguant l'INIDH.
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