CONGO BRAZZAVILLE, (CONGOSITE) - Selon un communiqué de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), publié récemment, le taux de croissance dans les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) connaitra une légère augmentation en 2015. Il s’avère que ce taux n’est pas une garantie absolue.
Le communiqué de la BEAC précise que ce taux sera maintenu autour de 5%, contre 4,9% en 2014. Ceci, grâce au dynamisme du secteur non pétrolier, la baisse des tensions inflationnistes à 2,7%, la stabilisation du taux de couverture extérieure de la monnaie autour de 95,5%, la détérioration du solde budgétaire, base engagement, hors don à moins 3,9% du Produit Intérieur brut (PIB) et une augmentation du déficit extérieur courant à moins 13,8%.
Le même communiqué souligne que ces perspectives peuvent être influencées par de nombreux facteurs, parmi lesquels : la baisse des cours du pétrole brut, la reprise plus lente dans la zone euro, le ralentissement de la demande des pays émergents, la menace du groupe terroriste Boko Haram à l’extrême nord du Cameroun et la persistance de la crise centrafricaine.
C’est ainsi qu’après examen et analyse des différents facteurs influençant la stabilité monétaire, la BEAC a décidé de maintenir inchangé son principal taux directeur, soit à 2,95%.
Le taux de croissance réelle dans la zone CEMAC était de 4,9% en 2014 (au lieu d’une prévision antérieure de 5,6%), contre 1,3% en 2013.
Le communiqué de la BEAC a été adopté au terme de la quatrième réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de cette banque, tenue jeudi à Douala (Cameroun), sous la présidence du gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.
La nécessité d’être prudent
La zone CEMAC entend être à l’horizon 2025, une triple puissance : une puissance énergétique, une puissance métallurgique et une puissance verte. C’est dans cette perspective qu’elle a élaboré le Programme économique régional (PER) visant à sortir du peloton des pays pauvres et à aller vers l’émergence économique.
Cependant, elle devra être très prudente. Car, l’analyse des performances à long terme de ses économies montre que depuis une décennie, la croissance de la zone CEMAC a eu peu d’impact sur la pauvreté et repose sur des bases fragiles. En effet, malgré ses nombreuses richesses, la CEMAC est restée en queue de peloton de l’indice de développement humain des nations.
Par ailleurs, les économies de la CEMAC présentent des faiblesses structurelles qui freinent leur décollage économique : elles reposent sur un nombre limité de matières premières, l’intégration est peu avancée et la compétitivité de la zone est faible. De même, la CEMAC doit faire face à des défis critiques : la gestion d’une profonde crise économique, la préservation de la paix et de la sécurité, la protection de son précieux écosystème. Les experts soulignent quatre scénarii qui apparaissent envisageables pour la CEMAC à l’horizon 2025 : la croissance fragile, l’instabilité, la CEMAC à deux vitesses, et l’émergence.
Ainsi, l’objectif du PER est de «faire de la CEMAC en 2025, un espace économique intégré émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain». C’est une noble ambition de l’émergence qui rend nécessaire une rupture dans la dynamique de croissance de la CEMAC. Sur les deux dernières décennies, cette croissance a été en moyenne de 4,8% par an. L’émergence en 2025 suppose le doublement de cette dynamique durant les quinze prochaines années. Le PIB par habitant de la CEMAC représentera alors plus de 3 fois le niveau actuel et le taux de pauvreté sera réduit de moitié.
Pour y arriver, la zone CEMAC doit entamer une mutation profonde, d’une économie non diversifiée à faible valeur ajoutée vers une économie diversifiée à forte valeur ajoutée. S’appuyant aujourd’hui sur un pied fragile (les matières premières), elle s’appuiera demain sur trois piliers solides : le pilier énergie, le pilier agriculture et économie forestière et le pilier mines et métallurgie, précisent les experts.
Cette diversification réussie changera la position compétitive de la CEMAC : ses entreprises rayonneront sur un vaste marché régional de 260 millions d’habitants couvrant la CEEAC et le Nigéria, en y exportant de l’électricité (vers le Nigéria et l’Afrique de l’Ouest), des engrais de synthèse (pétrochimie), des produits pétroliers raffinés, du gaz GPL, divers produits métalliques, notamment pour le BTP, et des produits tropicaux transformés (jus de fruits, fruits et légumes frais, produits aquacoles, viande, mobilier de bois produits forestiers non ligneux, etc.).
Par ailleurs, la zone CEMAC se positionnera, aux yeux des investisseurs internationaux, comme une plateforme compétitive d’exportation vers l’Europe et le Moyen-Orient, notamment de gaz naturel Liquéfié (GNL), de produits métallurgiques (aluminium, fer réduit, acier et alliages notamment du ferro-manganèse) et de produits agricoles tropicaux (hévéa – huile de palme, cacao, café, produits forestiers.
Le même communiqué souligne que ces perspectives peuvent être influencées par de nombreux facteurs, parmi lesquels : la baisse des cours du pétrole brut, la reprise plus lente dans la zone euro, le ralentissement de la demande des pays émergents, la menace du groupe terroriste Boko Haram à l’extrême nord du Cameroun et la persistance de la crise centrafricaine.
C’est ainsi qu’après examen et analyse des différents facteurs influençant la stabilité monétaire, la BEAC a décidé de maintenir inchangé son principal taux directeur, soit à 2,95%.
Le taux de croissance réelle dans la zone CEMAC était de 4,9% en 2014 (au lieu d’une prévision antérieure de 5,6%), contre 1,3% en 2013.
Le communiqué de la BEAC a été adopté au terme de la quatrième réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de cette banque, tenue jeudi à Douala (Cameroun), sous la présidence du gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama.
La nécessité d’être prudent
La zone CEMAC entend être à l’horizon 2025, une triple puissance : une puissance énergétique, une puissance métallurgique et une puissance verte. C’est dans cette perspective qu’elle a élaboré le Programme économique régional (PER) visant à sortir du peloton des pays pauvres et à aller vers l’émergence économique.
Cependant, elle devra être très prudente. Car, l’analyse des performances à long terme de ses économies montre que depuis une décennie, la croissance de la zone CEMAC a eu peu d’impact sur la pauvreté et repose sur des bases fragiles. En effet, malgré ses nombreuses richesses, la CEMAC est restée en queue de peloton de l’indice de développement humain des nations.
Par ailleurs, les économies de la CEMAC présentent des faiblesses structurelles qui freinent leur décollage économique : elles reposent sur un nombre limité de matières premières, l’intégration est peu avancée et la compétitivité de la zone est faible. De même, la CEMAC doit faire face à des défis critiques : la gestion d’une profonde crise économique, la préservation de la paix et de la sécurité, la protection de son précieux écosystème. Les experts soulignent quatre scénarii qui apparaissent envisageables pour la CEMAC à l’horizon 2025 : la croissance fragile, l’instabilité, la CEMAC à deux vitesses, et l’émergence.
Ainsi, l’objectif du PER est de «faire de la CEMAC en 2025, un espace économique intégré émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain». C’est une noble ambition de l’émergence qui rend nécessaire une rupture dans la dynamique de croissance de la CEMAC. Sur les deux dernières décennies, cette croissance a été en moyenne de 4,8% par an. L’émergence en 2025 suppose le doublement de cette dynamique durant les quinze prochaines années. Le PIB par habitant de la CEMAC représentera alors plus de 3 fois le niveau actuel et le taux de pauvreté sera réduit de moitié.
Pour y arriver, la zone CEMAC doit entamer une mutation profonde, d’une économie non diversifiée à faible valeur ajoutée vers une économie diversifiée à forte valeur ajoutée. S’appuyant aujourd’hui sur un pied fragile (les matières premières), elle s’appuiera demain sur trois piliers solides : le pilier énergie, le pilier agriculture et économie forestière et le pilier mines et métallurgie, précisent les experts.
Cette diversification réussie changera la position compétitive de la CEMAC : ses entreprises rayonneront sur un vaste marché régional de 260 millions d’habitants couvrant la CEEAC et le Nigéria, en y exportant de l’électricité (vers le Nigéria et l’Afrique de l’Ouest), des engrais de synthèse (pétrochimie), des produits pétroliers raffinés, du gaz GPL, divers produits métalliques, notamment pour le BTP, et des produits tropicaux transformés (jus de fruits, fruits et légumes frais, produits aquacoles, viande, mobilier de bois produits forestiers non ligneux, etc.).
Par ailleurs, la zone CEMAC se positionnera, aux yeux des investisseurs internationaux, comme une plateforme compétitive d’exportation vers l’Europe et le Moyen-Orient, notamment de gaz naturel Liquéfié (GNL), de produits métallurgiques (aluminium, fer réduit, acier et alliages notamment du ferro-manganèse) et de produits agricoles tropicaux (hévéa – huile de palme, cacao, café, produits forestiers.
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