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jeudi 8 janvier 2015

Bissau dément la présence sur son sol de putschistes gambiens (Primature)

Le premier ministre bissau guinéen Domingos Simoes Pereira
La Guinée-Bissau a démenti samedi la présence sur son territoire d'auteurs présumés de l'attaque du 30 décembre contre le palais du président gambien Yahya Jammeh et a condamné cet assaut.
"Aucun militaire présumé impliqué dans la tentative de coup d'Etat en Gambie n'a franchi la frontière" pour entrer en Guinée-Bissau, affirme le gouvernement bissau-guinéen dans un communiqué publié samedi.
Quatre officiers gambiens soupçonnés d'avoir participé à l'attaque du 30 décembre ont fui en Guinée-Bissau, avait affirmé mercredi à l'AFP une source militaire à Bissau.
Le président de la Ligue bissau-guinéenne des droits de l'homme, Luis Vaz Martins, a affirmé samedi à l'AFP que "de source sûre, au moins un militaire" gambien présumé avoir participé à cette attaque "avait été arrêté" en Guinée-Bissau, sans plus de détails.
"Nous avons mis la pression pour qu'il (cet assaillant gambien présumé) soit immédiatement libéré. Il n'existe aucun accord d'extradition entre la Gambie et la Guinée-Bissau, et envoyer quelqu'un en Gambie signifierait l'envoyer à la mort", selon M. Martins.
Mais "si le gouvernement dit ne détenir personne, cela nous réconforte", a ajouté M. Martins.
Bissau a par ailleurs "condamné avec véhémence" l'attaque du 30 décembre et dit avoir "renforcé les mesures de contrôle au niveau de sa frontière nord" avec le Sénégal.
Le Gambie est entièrement enclavée dans le Sénégal à l'exception de sa façade maritime sur l'Atlantique, mais moins de 100 kilomètres de territoire sénégalais séparent le pays de la Guinée-Bissau.
Le président Jammeh, en visite privée à Dubaï lors de l'attaque du 30 décembre, a démenti dans la nuit de mardi à mercredi une tentative de putsch militaire et évoqué un assaut de "terroristes soutenus par des puissances" étrangères, évoquant "des dissidents basés aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni".
Selon des sources militaires gambiennes, l'attaque lancée mardi vers 03H00 (locales et GMT) a été menée par des hommes lourdement armés venus par pirogue à Marina Parade, sur la corniche est de Banjul, où est situé le palais présidentiel.
Yahya Jammeh, 49 ans, dirige depuis 1994 d'une main de fer la Gambie, petit pays anglophone de près de deux millions. Son régime est régulièrement critiqué pour ses violations des droits de l'homme.

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