Les ministres de la Santé du Mali et de la Guinée ont une pris de nouvelles mesures pour une gestion transfrontalière commune dans le cadre de la lutte contre la maladie à virus Ebola à l’occasion d’une rencontre qu’ils ont eu samedi à kourémalé, une localité frontalière entre le Mali et la Guinée, a-t-on appris.
Dans un communiqué conjoint, les ministres de la Santé des deux pays ont décidé du renforcement du dispositif de surveillance épidémiologique aux points d'entrée et de sortie et de l'identification des cas suspects et contacts et leur prise en charge, interdiction de déplacement à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, de transfert des cadavres et de malades.
Les mesures portent également sur la mise en place d'un mécanisme de transfert des échantillons au laboratoire le plus proche en vue de la confirmation rapide du diagnostic. L’objectif visé par les autorités sanitaires des deux pays voisins est de parvenir à l'arrêt de la transmission de la maladie, dans un esprit de solidarité régionale, la mobilisation des ressources et l'harmonisation des stratégies, en particulier, transfrontalières.
Les deux ministres ont aussi envisagé le renforcement des structures sanitaires transfrontalières à travers la formation, le contrôle de l'infection, le triage, l'alerte précoce, l'équipement adéquat et l'établissement des centres d'isolement/observation.
Ils invitent les populations de leur pays respectif à ne pas céder à la panique et à se mobiliser pour gagner la lutte contre l’épidémie d’Ebola.
Le Mali a connu son premier cas d’Ebola à travers une fille de deux ans décédée le 24 octobre à Kayes. Cela a été suivi par quatre décès dont on dit liés à un patient guinéen. Les nouvelles mesures sanitaires entre les deux pays interviennent au moment même où le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita vient de déclarer au sommet de la francophonie que son pays n’a plus de cas d’Ebola.
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