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lundi 29 décembre 2014

Candidature unique de l’opposition : Bah Oury donne son point de vue

Bah Oury, vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG)
Faut-il présenter une candidature unique pour l’opposition guinéenne lors de l’élection présidentielle de 2015 ? Quelles chances dispose-t-elle?
L’alternance politique par la voie des urnes serait-elle possible en Guinée ? C’est le rêve que caresse la plupart des opposants au régime de Condé Alpha, arrivé au pouvoir en décembre 2010.
Pour le vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) : « la candidature unique de l’opposition est pertinente pour éviter la dispersion. Je dois dire qu’en 2003, nous avions déjà proposé cette stratégie pour lutter contre le pouvoir du général Lansana Conté à l’époque en proposant une candidature unique. Le candidat pouvait être à l’époque le doyen Bâ Mamadou ou le vieux Biro (Ancien président de l’assemblée nationale, ndlr). Le candidat de l’opposition aurait manifestement remporté les élections des urnes… A l’époque MM. Sidya Touré et Alpha Condé étaient carrément opposés à cette stratégie ».
Cependant, Bah Oury est pessimiste quant à l’aboutissement d’un tel projet : « toute candidature qu’elle soit unique ou multiple dans le cadre des élections actuelles que M. Alpha Condé entend organiser à sa manière, le candidat de l’opposition ne l’emportera pas. Puisque, il s’est donné les moyens d’imposer sa victoire par tous les moyens inimaginables y compris la violence. Les élections que M. Alpha Condé entend organiser sont déjà biaisées. Si c’est un candidat unique, M. Alpha Condé se déclarera vainqueur dès le premier tour avec une majorité qui puisse lui permettre d’avoir même si c’est avec 50,005%. C’est déjà une majorité ». L’exilé politique enfonce le clou : « les élections ne permettront pas une alternance démocratique (en Guinée, ndlr) ».
La seule alternative pour le vice-président de l’UFDG, pour vaincre Alpha Condé, c’est la rue. « La réalité impose de bouter hors du pouvoir M. Alpha Condé en descendant dans la rue comme les jeunes du Burkina ont bouté hors du pays Blaise Compaoré. Les hommes et les femmes de Guinée, pour sauver le pays, la seule arme qui nous reste, c’est la rue qui soit bien préparée ainsi que les idées et les stratégies affinées dans ce sens. De ce point de vue, j’ai rencontré M. Sidya, je crois qu’il n’est pas fermé à des propositions qui permettront de faire avancer notre pays dans le cadre démocratique », martèle-t-il.
Selon Bah Oury, les mêmes propositions ont été « dites et répétées à Elhadj Cellou Dalein » avant de promettre de leur envoyer « un document …pour expliciter les propositions en la matière dans le cadre d’un élargissement indispensable de la plate-forme de l’opposition qui doit s’ouvrir à toutes les forces vives du pays pour qu’on puisse avoir un changement dans l’intérêt du pays tout entier ».
Amadou Kendessa Diallo

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