An six du décès de Lansana Conté : Cellou Dalein lance ses piques à Alpha Condé

Anciens Premier ministres, ex ministres, parents, amis et proches ont rallié Bouramayah Petit Lac ce lundi pour commémorer l'an six de la disparition de Lansana Conté, qui a dirigé la Guinée de 1984 à 2008, a-t-on constaté sur place. 

Après la lecture du Coran la veille, la journée de ce lundi a été marquée par trois étapes : accueil, recueillement à la tombe du défunt et témoignages des hôtes. 

En plus d'Elhadj Sekhouna Soumah, le Countigui de la région, de Henriette Conté, ex première dame de la république, l'on notait aussi la présence des caciques du régime défunt : Moussa Solano, Fodé Bangoura, Jean Paul Sarr…. 

Côté opposition, en plus de Hadja Halimatou Diallo, Cellou Dalein Diallo était venu avec une forte délégation composée de ses députés et de ses proches et amis. Sans oublier Ibrahima Bangoura de l'Union des forces républicaines (Ufr). 

De Moussa Solano à Cellou Dalein Diallo, en passant par Cheick Ahmadou Camara, l'organisateur de l'événement et les coordinations régionales, tous les intervenants ont salué le rassembleur et l'homme de paix qu'était Lansana Conté.

Dans son témoignage, le leader de l'Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), Cellou Dalein Diallo, s'exprimant au nom des anciens ministres de Conté, s'est dit fier de constater que six ans après son décès, les guinéens gardent le président défunt dans leur coeur et se souviennent de lui. 

Poursuivant, le principal opposant guinéen a fait comprendre qu'il n'acceptera pas que le passage aux affaires du président défunt soit mis entre parenthèse tant celui-ci a rendu d'énormes services à la Guinée de 1984 à 2008. 

Pour pérenniser les actions de l'homme, Cellou Dalein Diallo a appelé à l'union des Conteistes, ceux qui s'attachent à l'unité, à l'égalité et à la paix et qui s'opposent à la division, à la discrimination, à la stigmatisation et à l'injustice. 

Dans la foulée, Cellou Dalein a invité les guinéens à se souvenir, quand la Guinée fut attaquée par la rébellion à ses frontières Sud dans les années 2000. 

"Solano est témoin, Fodé Bangoura également. On était membre du comité de crise. On venait tous les matins dire au président avec une nouvelle, Madina Woulah est tombée, Pamelap est tombé, que va-t-on faire", s'est-il demandé. 

Pour le leader de l'Ufdg, il n'acceptera pas qu'on occulte le bilan du président défunt. "On n'acceptera qu'on mette son passage entre parenthèse et vouloir reprendre la Guinée là où Sékou Touré l'a laissé", a-t-il martelé sous les ovations.