Transition politique : L’ONU, l’UA et la CEDEDAO invitent les parties au respect de l’ordre constitutionnel
dimanche 2 novembre 2014Prévue pour se tenir hier, samedi 1er novembre à 18 h, c’est finalement dans la matinée de dimanche, 2 novembre 2014 à Laïco Hôtel à Ouagadougou que s’est tenue la conférence de presse de la Mission conjointe des Nations-Unies (ONU), l’Union africaine (UA) et de la CEDEAO sur la situation qui prévaut au Burkina depuis le 30 octobre 2014. Ces organisations appellent les acteurs à se référer à l’ordre Constitutionnel pour la gestion de la période transitoire.
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Ces organisations internationales ont invité toutes les parties à la nécessité d’œuvrer pour le respect des droits humains dans la gestion de la transition, en assurant et en garantissant la protection des droits de tous les Burkinabè, y compris les membres du gouvernement, de l’Assemblée nationale déchue et du Président sortant. « La mission a, à cet effet, plaidé pour la restauration de la sécurité de la population, l’arrêt des actes de vengeance et des velléités de chasse aux sorcières, et que la sécurité des citoyens et des étrangers, ainsi que leurs biens, autant que la protection du patrimoine public soit garanti », ont lancé les animateurs du point de presse.
Une transition conduite par un civil
La mission est favorable à une transition via un civil, dans le respect de l’ordre constitutionnel et des normes des institutions internationales notamment de l’UA et de la CEDEAO. La mission a réitéré son souhait de voir la transition se dérouler en conformité avec les normes et a, de ce fait, relevé les sanctions qu’encourt le Burkina Faso en cas de leur violation (statuts de la CEDEAO et de l’UA). « Nous espérons qu’il y aura une transition conduite par un civil, conformément à l’ordre constitutionnel », a réagi Mohamed Ibn Chambas, par ailleurs chef du Bureau des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest, félicitant le « professionnalisme » et la « discipline » des forces de sécurité du Burkina, notamment dans la gestion de cette crise avant de les encourager à maintenir la cohésion au sein des forces de sécurité. Ils ont également exhorté au renforcement du dialogue entre tous les acteurs politiques et non politiques pour remettre en marche, le plus tôt possible, la machine gouvernementale et administrative pour assurer la continuité des services publics. « Ceci est particulièrement important à un moment où le virus Ebola fait des ravages dans la sous-région et que les Etats doivent prendre les mesures nécessaires pour éviter sa propagation », a rappelé et souligné le chef de mission.
Au moment où se tenait cette conférence de presse à Ouaga 2000, l’opposition politique et certaines organisations de la société tenaient également un meeting à la Place de la Nation pour « exiger » la remise du pouvoir à un civil pour l’organisation de la transition.
Oumar L. OUEDRAOGO
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