La dynamique de concertations se poursuit avec le Chef de l’Etat et son équipe avec toutes les composantes de la vie nationale pour une sortie de crise. Dans la matinée de ce mardi, 4 novembre 2014, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a échangé avec les autorités coutumières et religieuses dans le Palais de Sa Majesté, le Mogho-Naaba Baongho.
C’est à 10 h précise que le cortège du Chef de l’Etat, Yacouba Isaac Zida est entré dans le Palais de Sa Majesté où étaient déjà en place, les représentants des autorités coutumières et religieuses (musulmans, catholiques et protestants). Il est, « chaleureusement », accueilli par le maître des lieux à l’entrée du bâtiment principal où se sont déroulés les échanges. Après les salutations d’usage entre membres de délégations, le Chef de l’Etat a demandé un instant de pensée pieuse et de recueillements « en la mémoire des personnes qui sont tombées lors des évènements qui ont secoué notre pays ». S’en est suivi un tête-à-tête entre les deux parties qui va durer environ trois quarts d’heures au bout desquels l’hôte a pris congé pour laisser la rencontre se poursuivre entre les membres de l’autre partie. A leur sortie, les autorités coutumières et religieuses, par la voix de leur responsable, le Mogho-Naaba Baongho, ont salué la démarche du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida. « Nous leur avons fait des bénédictions et encouragé à aller dans leur intention qui est celle de passer la main aux civils », a confié Sa Majesté, souhaitant que l’autorité soit toujours à l’écoute de l’attente du peuple. Les autorités coutumières et religieuses ont aussi lancé un appel aux populations à se départir de tout acte de vandalisme, incendies, pillages car, disent-elles, ce sont des actes qui, en dehors de toutes considérations, ne sont pas du tout bien dans la société. Aux hommes politiques, elles demandent de s’entendre pour désigner une personne consensuelle pour, ensemble, gérer le pays avec l’accompagnement de l’Armée sans laquelle, il sera difficile. « C’est ensemble que nous parviendrons à garantir la paix et la quiétude », a dit le Moogho-Naaba Baongho. Les autorités coutumières et religieuses disent être optimistes sur une transition pacifique en ce sens qu’elles croient en la sincérité du Chef de l’Etat qui est d’une ouverture visible. C’est pourquoi, ont-elles souhaité que le peuple aussi, dans toutes ses composantes, l’assiste pour un retour rapide à une vie constitutionnelle et pour éviter que le pays soit frappé par les sanctions des institutions internationales.
La tradition et la cohabitation religieuse, une richesse nationale au service de la paix
« Nous sommes unis et nous menons un dialogue interreligieux extraordinaire qui est un signe fort pour notre société dans les sens de la tolérance, du respect des différences (complémentarité) et aussi un signal fort pour qu’au niveau des familles, des communautés musulmane, catholique, protestante, nous soyons unis et tolérants. Dans les mêmes familles, vous avez des protestants, des catholiques, des musulmans ; c’est une richesse du Burkina Faso », s’est réjoui le Cardinal Philippe Ouédraogo, indiquant que c’est dans ce contexte que les nouvelles autorités du pays ont sollicité cette rencontre. « Et nous avons souhaité être ensemble pour les accueillir. Pour cela, nous sommes venus autour du Mogho-Naaba, qui est le symbole de notre culture, pour accueillir le nouveau Chef de l’Etat qui a bien voulu se déplacer avec sa suite pour venir », a expliqué le Cardinal. Selon ses explications, le message fort de cet échange, c’est l’esprit de dialogue et de recherche de sortie de crise. Il s‘agit de chercher, ensemble, les solutions à la situation actuelle que vit le pays. « Et comme on le dit chez nous, à la palabre de famille, est convoqué tout membre de la famille. Au travail de famille, doit s’impliquer tout membre de la famille. C’est ensemble que nous allons résoudre les problèmes du Burkina Faso ; les solutions ne viendront pas d’ailleurs.
Nous sommes donc heureux de la disponibilité des nouvelles autorités, dans le sens du dialogue, dans le sens de l’écoute de la société internationale, des attentes de notre peuple, pour trouver une solution viable afin que le Burkina Faso continue sa route radieuse ; un pays où il fait bon vivre. Nous devons travailler ensemble pour la réconciliation, pour la justice et pour la paix, pour un Burkina ; terre des hommes intègres », a invité le Cardinal Philippe Ouédraogo. Il est soutenu dans sa lancée par les autres représentants religieux, Pasteur Samuel Yameogo de la communauté protestante et El Hadj Sakandé Adama de la communauté musulmane qui ont demandé aux fidèles de mettre l’accent également sur les prières afin que la paix continue de régner sur le Burkina Faso. « Nous rendons grâce à Dieu qui nous a épargnés une situation difficile à gérer. Nous nous inclinons et nous prions Allah qu’il accorde sa grâce à ceux qui ont été victimes des évènements qui se sont produits », ont-ils noté avant d’appeler les « les filles et fils » du Burkina à promouvoir l’entente, la tolérance, la cohésion sociale et la fraternité.
Nous sommes donc heureux de la disponibilité des nouvelles autorités, dans le sens du dialogue, dans le sens de l’écoute de la société internationale, des attentes de notre peuple, pour trouver une solution viable afin que le Burkina Faso continue sa route radieuse ; un pays où il fait bon vivre. Nous devons travailler ensemble pour la réconciliation, pour la justice et pour la paix, pour un Burkina ; terre des hommes intègres », a invité le Cardinal Philippe Ouédraogo. Il est soutenu dans sa lancée par les autres représentants religieux, Pasteur Samuel Yameogo de la communauté protestante et El Hadj Sakandé Adama de la communauté musulmane qui ont demandé aux fidèles de mettre l’accent également sur les prières afin que la paix continue de régner sur le Burkina Faso. « Nous rendons grâce à Dieu qui nous a épargnés une situation difficile à gérer. Nous nous inclinons et nous prions Allah qu’il accorde sa grâce à ceux qui ont été victimes des évènements qui se sont produits », ont-ils noté avant d’appeler les « les filles et fils » du Burkina à promouvoir l’entente, la tolérance, la cohésion sociale et la fraternité.
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
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