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vendredi 7 novembre 2014

LE PRESIDENT SALL SUPERVISE LA TRANSITION AU BURKINA (CEDEAO)




Au terme d'une réunion sous l'égide de trois chefs d’État ouest-africains missionnés par la Cédéao, les acteurs de la crise burkinabè ont convenu que la transition politique durerait un an et que des élections seraient organisées en novembre 2015.

Les parties prenantes de la crise au Burkina Faso ont convenu, mercredi 5 novembre, d'une transition d'un an jusqu'à des élections en novembre 2015, selon le communiqué final d'une journée de discussion. En revanche, aucun nom n'avait encore été trouvé pour prendre la suite du lieutenant-colonel Isaac Zida.

Partis politiques, société civile et dirigeants religieux et traditionnels ont convenu de la nécessité de former "un gouvernement de transition pour une période d'un an" et organiser "des élections présidentielles et législatives d'ici novembre 2015", selon ce texte lu après la venue à Ouagadougou des présidents ghanéen, sénégalais et nigérian.

Dans la journée, le nouvel homme fort du pays avait discuté avec une délégation de trois chefs d'État ouest-africains des modalités d'un transfert du pouvoir aux civils, six jours après la chute de Blaise Compaoré. Cette rencontre, préparée par d’intenses tractations menées par les émissaires de la troïka (Union africaine, Nations unies et Cédéao) visait notamment à préparer un sommet extraordinaire de deux jours de la Cédéao largement consacré à la situation au Burkina Faso qui doit débuter jeudi au Ghana.

Le président ghanéen John Dramani Mahama, qui dirigeait à Ouagadougou la délégation de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), avait alors demandé le maintien de l'élection présidentielle à la date prévue de novembre 2015. "Des élections étaient prévues l'an prochain. Nous pensons que nous devons nous en tenir à cette date du mois de novembre prochain", a-t-il dit. "Cela signifie qu'il y aura un gouvernement de transition pendant un an et qu'un nouveau président sera élu." Les présidents nigérian et sénégalais, Goodluck Jonathan et Macky Sall, ont approuvé ce calendrier, a ajouté le chef de l'État ghanéen.

Outre le lieutenant-colonel Zida – qui a promis mardi de remettre le pouvoir à un gouvernement civil de transition –, le président ghanéen, dont le pays préside actuellement la Cédéao, a rencontré mercredi des dirigeants d'opposition, des partisans de Compaoré, des dignitaires religieux et des représentants de la société civile. Le président Mahama a déclaré que ces entretiens avaient dégagé un large consensus en faveur d'un gouvernement civil de transition. La troïka a précisé que les membres de l'autorité de transition ne devraient pas être autorisés à se porter candidats l'an prochain. Les participants de la réunion ont été priés de sélectionner trois candidats pour la présidence intérimaire. Aucun nom n'émergeait encore mercredi soir.

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