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jeudi 6 novembre 2014

José Maria Neves «Nous devons être des afro-réalistes»

José Maria Neves, Premier ministre du Cap-Vert
José Maria Neves est, depuis le 1er février 2001, le Premier ministre du Cap-Vert. Il dirige un gouvernement et l’une des économies les plus croissantes en Afrique. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont jugé favorablement sa politique économique et financière. Entretien.
Les Afriques : Selon plusieurs instances internationales, vous avez réussi en dix ans de remarquables progrès pour votre pays. Quel est l’état des lieux et quelles sont vos perspectives de croissance ?
José Maria Neves : Le Cap-Vert dispose aujourd’hui d’une vision de transformation du pays qui s’étale jusqu’à 2030. Nous souhaitons devenir un pays avec une croissance élevée. Ainsi, nous avons une stratégie pour transformer notre pays en centre international de prestation de services. Nous sommes, justement, en phase d’application de cette stratégie. Parmi les secteurs piliers de cette stratégie, on trouve le tourisme en tant que catalyseur du développement pour notre pays, les finances, les économies créatives, les nouvelles technologies de l’information et de communication, et les énergies renouvelables. Ces secteurs nous permettent de garantir le changement sectoriel de notre économie, d'encourager la création de l’emploi et de s’assurer que le Cap-Vert soit en 2030 un pays développé, au vrai sens du terme.
LA : Les hommes politiques en Afrique sont-ils prêts à relever les défis qu’impose la nouvelle conjoncture économique du continent ?
J.M.N. : Nous devons être des afro-réalistes. Et pour vous donner un exemple, les deux discours des deux présidents Macky Sall et Alassane Ouattara, lors de l’ouverture de la dernière édition du Forum pour le développement de l’Afrique à Marrakech, sont très importants. C’est une référence. Il faut comprendre la situation de l’Afrique et travailler pour mobiliser toutes les compétences et les ressources humaines, financières et naturelles qui existent dans le continent pour la transformation économique, sociale et structurelle de notre continent.
LA : Quel regard portez-vous sur la coopération Sud-Sud? Est-elle toujours efficace ?
J.M.N. : Il faut davantage développer les relations entre les pays africains. Par exemple, les pays de l’Afrique de l’Ouest sont appelés à mobiliser leur potentiel économique pour développer la région.
Propos recueillis par Sanae Taleb, Marrakech

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