Le rapport Shop the world! récemment publié a révélé que ce sont les marchés émergents qui présentent le plus fort potentiel de croissance pour le secteur du commerce électronique. En Afrique, les problèmes de connectivité constitue un obstacle mais les avancées dans le domaine présentent de réelles perspectives.
Alors que le leader mondial du commerce en ligne de détail Amazon vient de fêter son 20e anniversaire en juillet, le secteur voit émerger de nouveaux concurrents sérieux. Les entreprises de commerce électronique africaines intensifient leur présence sur ce marché. Jumia, un détaillant en ligne nigérian, en constitue un bon exemple. Bien que l’entreprise ait été fondée il y a deux ans à peine, elle gagne rapidement des parts de marché dans le pays, soulignant ainsi le potentiel de la région. Il ressort également d’une étude récemment réalisée par McKinsey & Company1 que le commerce électronique pourrait représenter 10 % des ventes au détail des plus grandes économies du continent africain d’ici 2025. En comparaison, le commerce de détail en ligne aux États-Unis représente 9 % du total des ventes au détail.
« À l’échelle mondiale, il a fallu plus de 2 000 ans pour développer un système monétaire formel et plus de 600 ans pour mettre en œuvre un système bancaire formel. Il a fallu également plus de 50 ans pour introduire les cartes de crédit et de débit, et à l’heure actuelle, tout le monde ne dispose pas d’un compte en banque. Au vu de ces jalons posés tout au long de l’histoire du commerce, il faut bien admettre que nous en sommes encore aux balbutiements du commerce électronique », indique Sumesh Rahavendra, responsable marketing de DHL Express Afrique subsaharienne. Ce dernier fait allusion à une récente étude menée par Jana3 au Nigeria, l’économie la plus importante du continent. Près d’un quart des personnes interrogées (23,55 %) y a mentionné le manque de sécurité comme étant l’obstacle n° 1 à l’achat de produits en ligne. Pour 38,81 % des répondants, le paiement en espèces a constitué le moyen de paiement de prédilection pour leurs achats en ligne de biens et services, contre 29,52 % qui ont choisi les cartes de crédit. « Ceci met en évidence le fait que les consommateurs africains sont toujours en train de se familiariser avec les méthodes de paiement en ligne »
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