C’est,
du moins ce qu’a déclaré le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité
lors d’une conférence de presse qu’il a animée au gouvernorat de Sikasso
en marge du lancement de la phase d’achèvement du Recensement
Administratif à Vocation d’Etat Civil (RAVEC).
Pour le ministre Sada Samaké, l’heure n’est plus à la passivité sur le comportement déviant de certains éléments qui ont sérieusement
terni l’image des forces de sécurité en faisant de leur sport favori,
le racket sur les populations et la spéculation autour de la carte
d’identité nationale. En effet, selon le ministre, la carte d’identité
coute 1700 FCFA. Mais dans certains commissariats de police ou brigades
de gendarmerie, pour avoir l’avoir, les populations, dans le besoin,
sont obligées de payer entre 5000 et 10.000 F. Toute chose qui est
inacceptable.
A
en croire le ministre, il a plusieurs fois été saisi par les
populations à ce sujet. Même par les députés de l’Assemblée nationale à
travers une plénière spécialement consacrée ce sujet.
« Cela
est inadmissible et il faut que cela cesse car la carte d’identité
coute 1700 F. Tout élément des forces de sécurité qui se fera prendre
pour spéculation sur les cartes d’identité nationale ou de racket sur
les populations sera purement et simplement radié », a prévenu le
ministre Samaké.
Qui
poursuit que cela va passer par des sanctions sévères contre les
éléments des forces de sécurité qui seront pris pour des faits de
spéculations sur la carte d’identité nationale ou de racket sur les
populations.
« Tout
élément des forces de sécurité qui sera reconnu coupable pour des faits
de spéculation sur la carte d’identité nationale ou de racket sur les
populations sera purement et simplement radié », a promis le ministre
Sada Samaké.
Qui poursuit qu’il faut assainir les forces de sécurité en écartant les brebis galeuses.
Le
ministre a aussi évoqué le racket sur les populations sur certains axes
routiers du pays. Selon lui, il a plusieurs fois été saisi par rapport à
cette question. Surtout sur l’axe Bougouni-Zégoua où les populations se
plaignent à longueur de journée du racket dont elles font l’objet même
si leurs papiers sont en règle. Surtout les chauffeurs.
« Tout
élément qui se fera prendre pour des faits de racket sur les
populations sera aussi radié », a indiqué le ministre. Rappelons que dès
son arrivée à Sikasso, il a eu une rencontre avec les forces de
sécurité. Une réunion au cours de laquelle, il leur a tenu ce discours
de fermeté. Car selon lui, le pays sort d’une crise et les populations
sont fatiguées. Et il ne faudrait pas que les forces de sécurité,
censées les protéger, en rajoutent à cette fatigue.
Pour le ministre, certains éléments qui se sont fait prendre ont leur affaire pendante au niveau de la justice.
A
titre d’exemple, le ministre parlera du sous-préfet qui avait fait de
la spéculation sur les cartes d’identité nationale son sport favori.
Selon lui, il s’agit d’un sous-préfet qui signait des cartes d’identité
nationale vierges qu’il envoyait à son épouse à Bamako afin que celle-ci
les écoule pour un prix compris entre 5000 et 15.000F.
A
en croire le ministre, dès qu’il a été reconnu coupable de ces faits,
il a été relevé de son poste de sous-préfet. En attendant que la justice
se prononce sur son cas.
Pour
le ministre, pour le cas des forces de sécurité, la sanction sera
purement et simplement la radiation car il faut extirper de leurs rangs,
les brebis galeuses.
Aussi,
le ministre a indiqué qu’il ne voudrait plus être saisi pour des cas
similaires. C’est pourquoi, il a invité les populations à dénoncer les
éléments qui continueront spéculer sur les cartes d’identité et à les
racketter sur des axes routiers afin qu’ils soient punis car cela
continue à ternir l’image du pays.
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