Une compagne de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire est assigné en justice ce lundi 8 septembre en France. « Traite d’êtres humains » sur deux femmes burkinabè, est le fait qui lui est reproché.
Soupçonnée d’avoir maltraité et exploité deux femmes originaires du Burkina Faso, recrutées successivement comme nourrice de leur enfant né en 2006 et atteint d’hémophilie, une des compagnes de Guillaume est jugée devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) en France.
« Malgré des journées de travail considérables, elles n’étaient rémunérées qu’à hauteur de 45 euros ( environ 30.000 FCFA) par mois, ne pouvaient pas sortir librement, n’avaient aucun jour de repos et ne mangeaient que du riz ou les restes », raconte leur avocat Me David Desgranges sur Jeune Afrique.
Les deux femmes subissent aussi « des humiliations verbales » et « des pressions constantes » : leurs papiers d’identité sont confisqués, leur salaire pas toujours versé, selon l’accusation.
« Elles ont été maintenues dans un isolement relationnel, social et culturel et placées dans une situation de dépendance matérielle totale à l’égard de leur employeur« , estime Me David Desgranges.
Mais la défense nie ces faits. « Ma cliente n’a certes pas strictement respecté le droit du travail en omettant notamment de déclarer ses employées, mais je réfute toute atteinte à la dignité humaine » , explique ainsi Me Jean-Paul Benoît.
« Il est faux de dire que leurs passeports ont été confisqués. Elles se sont rendues plusieurs fois au Burkina Faso à cette époque et avaient tout loisir de ne pas retourner travailler chez cet employeur », ajoute-t-il.
Selon Jeune Afrique la compagne de Guillaume Soro risque sept ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende et les deux femmes gardes ont aussi réclamé respectivement 2 000 et 10 000 euros au titre de leur préjudice.
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