Pages

lundi 1 septembre 2014

ROUTE DÉDOUGOU-NOUNA-DJIBASSO : LE BURKINA CONDAMNÉ À AVOIR DE « FAUSSES ROUTES » ?


 

Les routes bitumées au Burkina ne sont pas nombreuses à ne pas avoir sur le corps des « sparadraps » et autres colmatages, pour les plus chanceuses, et de grosses ornières pour les autres. Et cela, que ce soit en zone urbaine ou sur les autoroutes.
Le dernier exemple en date a été relayé par nos confrères de Sidwaya. La route Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière du Mali, longue de 143,7 km, est dégradée. Elle vient d’être réceptionnée il y a à peine quatre mois.
 Reçue provisoirement et solennellement par le Président du Faso, Blaise Compaoré, lui-même,  le 31 mai 2014, la route, selon nos confrères, commence à céder sous les eaux de pluies.
Relations Burkina-USA : quelle image !
Entre Djibasso et la frontière du Mali, la chaussée subit un rétrécissement et les flancs des ponts tombent en lambeaux. Les autorités de la région sont alarmées et l’embarras doit étreindre au sommet de l’Etat et également au niveau  du Millenium Challenge Account, qui a casqué plus de 30 milliards de F CFA pour sa construction.
Considérée comme le symbole des bonnes relations entre le Burkina et les Etats-Unis, la dégradation de cette route à ce moment précis du contexte burkinabè  véhicule tout, sauf l’image originelle…
C’est une entreprise tunisienne, Soroubat, qui a réalisé l’ouvrage. Mais elle a acquis conjointement le marché avec ATP (L’Africaine des Travaux publics), la même entreprise qui a confectionné la curieuse Avenue de la Liberté à Ouagadougou (voir → Ouaga : Problématique avenue de la liberté).
On ferme encore les yeux ?
De deux choses, l’une. Ou l’entreprise exécutante a mal fait son travail ou c’est l’entreprise qui devrait assurer le contrôle qui n’a rien vu. Dans tous les cas, la pluie n’est pas la seule coupable.
Vu ce que ces routes coûtent au Burkina, leur importance pour son économie et les vies humaines qu’elles arrachent une fois dégradées,  peut-on continuer ainsi à fermer les yeux sur  des marchés visiblement  mal exécutés ou mal conçus ?
 On espère au moins que sur ce marché, le principe de la garantie va pleinement jouer puisque l’ouvrage n’a été que provisoirement réceptionné. Mais peut-on encore jurer de rien sur les routes du Faso ?
La Rédaction

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire