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lundi 29 septembre 2014

Congo : élections locales boycottées par une partie de l'opposition

Les Congolais étaient appelés aux urnes dimanche pour des élections locales boycottées par une partie de l'opposition et qui se déroulaient dans un climat de relative indifférence à Brazzaville, selon le correspondant local de l'AFP.
Les bureaux de vote ont ouvert officiellement à 07h00 (06h00 GMT) pour ce scrutin destiné à renouveler les 12 conseils départementaux du pays et les conseils municipaux des six plus grandes villes.
Toutes ces institutions sont contrôlées par le Parti congolais du travail (PCT), l'ancien parti unique, qui a remporté toutes les élections depuis le retour au pouvoir du président Denis Sassou Nguesso en 1997, à l'issue d'une guerre civile.
Face au PCT, concourent un grand nombre de candidats indépendants, plus ou moins proches du pouvoir. L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), seul parti d'opposition représenté au Parlement, présente des candidats dans la moitié sud et les deux plus grandes villes du pays : Brazzaville et Pointe-Noire (sud-ouest).
Un collectif d'une dizaine de partis d'opposition qualifiée de "radicale" par le pouvoir, a appelé une nouvelle fois a boycotter les élections, refusant de "cautionner la tricherie".
A 08h00, on installait encore le matériel électoral dans quelques bureaux de la capitale, a constaté le correspondant de l'AFP.
Le scrutin s'y déroulait dans un climat de relative indifférence et les Brazzavillois ne se bousculaient pas pour voter.
"Je ne vois pas l'intérêt d'aller voter quand on sait que les vainqueurs sont les mêmes", a estimé Jules Mabiala, un jeune diplômé sans emploi.
"On reste parfois 30 minutes sans voir un électeur passer", a indiqué Paul Mingui, 41 ans, représentant d'un candidat indépendant dans un bureau de vote, "ce n'est pas étonnant parce que les gens se désintéressent de la politique".
M. Sassou Nguesso a voté peu après 11h30 (10h30 GMT) dans un bureau du centre de Brazzaville, près de la présidence.
Les élections locales auraient dû se tenir en 2013 mais le scrutin a été remis, officiellement en raison d'un retard pris dans la révision des listes électorales.
Les élus locaux forment le collège des grands électeurs chargé d'élire les sénateurs. La moitié du Sénat (36 sièges) doit être renouvelée le 12 octobre.
Les bureaux de vote devaient fermer à 18h00 (17h00 GMT). Les résultats doivent être annoncés dans la fin de la semaine.

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