Dakar, 28 août (APS) –
L'installation du Tribunal des pairs du
CORED, l'ouverture des Assises de l'éducation et les décisions de la
Cour d'appel concernant le non-respect de la parité dans la composition
de bureaux municipaux, sont parmi les sujets les plus en exergue par la
livraison de jeudi de la presse quotidienne.
Le Soleil, par exemple, revient sur
l'installation du Tribunal des pairs du Conseil pour l'observation des
règles d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED), mercredi à
Dakar, au cours d'une cérémonie solennelle présidée par le chef de
l'Etat, Macky Sall, en présence de représentants de plusieurs segments
de la société sénégalaise.Composée de dix membres, cette structure dont les membres ''ont été choisis parmi d'éminents journalistes sénégalais, a pour mission de juger des pratiques de la profession et de sanctionner les fautifs en cas de manquement", indique une note de présentation.
Considéré comme un organe indépendant d'autorégulation des médias, le CORED s'est dit "résolument engagé dans une nouvelle dynamique pour amener les professionnels à ériger l'éthique et la déontologie en règles et principes sacro-saints devant fonder la pratique de notre métier''.
''Pour le président de la République, Macky Sall, écrit Le Soleil, chaque journaliste doit être son propre juge en donnant des informations de qualité avec comme credo : objectivité, vérité et intérêt général".
Le chef de l'Etat s'est dit ''favorable à la révision de la convention collective des journalistes" et a dénoncé les revues de presse comme une "dictature imposée à la nation'', rapporte le quotidien national.
"Macky et les démons de la presse", titre Enquête. Lors de la cérémonie d’installation du CORED, le chef de l'Etat, s'en est pris à la revue de presse comme "une dictature imposée à la nation" et à "Wax sa xalat (dire son point de vue), ce genre qui pollue", relève Enquête, avant de souligner que Macky Sall a malgré tout choisi "la dépénalisation des délits de presse".
Walfadjri revient pour sa part sur la publication du rapport 2012 de la Cour des comptes en relevant des rapports tardifs, un suivi quasi inexistant des recommandations de l'institution supérieure de contrôle des finances publiques. "Faut brûler" cet organe de contrôle ?, se demande le journal. "L'absence de poursuites judiciaires contre les prédateurs des deniers publics indispose nombre de citoyens (…)", écrit encore Walfadjri.
Au sujet du même rapport, Le Populaire évoque une "curiosité" en parlant de "jeu de cache autour de 90 milliards de francs CFA". Selon le journal, la Cour des comptes "dénonce le flou qui a entouré le pilotage de l'Eurobond de 2009 et une +rétention de documents".
L'opération a été gérée par le cabinet du ministre de l'Economie de l’époque, Abdoulaye Diop, à l'exclusion des services en charge de la dette, souligne Le Populaire, ajoutant que la Cour des comptes a prévenu qu'elle ne lâchera pas "le morceau".
Le Quotidien s'intéresse pour sa part à l'ouverture des Assises de l'éducation en tirant : "L'école pense ses maux". "L'école sénégalaise sera auscultée sous toutes les coutures pendant trois jours. De la fraude en passant par les détournements, les professionnels de l'éducation auront de sérieux sujets de réflexion pour essayer de redonner à notre école ses lettres de noblesses", écrit le journal.
Il ajoute : "Tellement elle subit de contreperformances, ne cesse de dégringoler pour se retrouver au fond de l'abîme. On croise les doigts : on espère qu'à la fin de ces rencontres, on retrouvera cette joie d'aller étudier dans une école publique. Même si on sait que cela prendra encore années. Vive l'école sénégalaise !".
L'As annonce que pour "non-respect de la parité" dans l'élection des adjoints aux maires, "les bureaux de Sacré-Cœur, Sicap Liberté, Yeumbeul Sud, Médina Gounass (ont été) cassés)" par la Cour d'appel.
Pour le journal, "le recours déposé par l'Association des juristes sénégalaises (AJS) pour dénoncer le non-respect de la parité dans les bureaux de certaines collectivités locales ont eu l'effet escompté".
Au sujet de l'affaire Bassirou Faye, du nom de l'étudiant tué le 14 août lors d'affrontements entre étudiants et forces de l'ordre à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, Libération titre "La DIC +ramasse+ la douille" de la balle fatale. "Elle leur a été remise par le frère de la victime qui dit l'avoir reçu d'un étudiant", précise Libération.
A l'approche de la fête de Tabaski, prévue début octobre, L'Observateur revient sur la crainte d'une pénurie annoncée de moutons dans le pays. "Le mouton ne bêle pas dans les foirails", titre le journal qui a enquêté dans plusieurs endroits. Mais pour le président des éleveurs du Sénégal, Ismaïla Sow : "Il faut acheter le mouton tôt pour être à l'abri".
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