Le
Conseil économique et social (CES) a clos, le lundi 25 août 2014 à
Ouagadougou, sa première session ordinaire de l’année 2014. Au terme de
quatre semaines d’échanges, les conseillers ont formulé des
recommandations en vue de lever les contraintes qui minent la
transformation des produits agro-sylvo-pastoraux.
Ouverte le 29 juillet dernier, la
première session ordinaire 2014 du Conseil économique et social (CES) a
pris fin, le lundi 25 août 2014 à Ouagadougou. Pendant quatre semaines,
les 90 conseillers ont échangé, en plénières et en commissions, autour
du thème : « La problématique de la transformation des produits de base
du Burkina Faso ». Il s’est agi pour eux de faire l’état des lieux et
d’énumérer les enjeux et défis des produits agro-sylvo-pastoraux. Ils
ont passé en revue, les sous-secteurs de l’agro-industrie, du textile,
de l’artisanat, de la filière cuirs et peaux, du biocarburant, de
l’élevage et la pêche. Les membres du CES ont retenu, au terme des
réflexions, que le « pays des Hommes intègres » dispose d’un important
potentiel dans le domaine agro-sylvo-pastoral. Cependant, ils ont
constaté que ce potentiel demeure peu valorisé compte tenu du faible
niveau de transformation. Ce qui explique, selon eux, la faible
contribution des produits agro-sylvo-pastoraux transformés en terme
d’apport à l’économie nationale. Selon la rapporteuse générale, Pauline
Yaméogo, l’agro-industrie contribue à hauteur de 50% de la production
industrielle, qui elle-même n’apporte que 20% du PIB. Elle a indiqué que
les conseillers ont reconnu néanmoins, les efforts du gouvernement et
ses partenaires pour les multiples politiques et stratégies élaborées et
mises en œuvre en faveur du secteur rural.
Pour ce faire, des recommandations
ont été formulées en vue de développer l’agro-industrie au Burkina Faso.
Il s’agit entre autres, de la mise en œuvre des programmes spécifiques
en faveur des filières porteuses à l’image de l’appui public apporté au
secteur coton, de la prise de mesures idoines pour le renforcement du
dispositif de suivi de contrôle de qualité et la création d’un label
qualité des produits transformés. Les participants ont également émis la
nécessité de mettre en place un mécanisme de financement du secteur de
la transformation des produits agro-sylvo-pastoraux. Ils encouragent en
outre la consommation des produits locaux notamment dans les commandes
publiques. La formation des acteurs et la réduction des coûts des
facteurs de productions à travers une fiscalité incitative, la maîtrise
de l’eau et de l’énergie sont nécessaires.
Le président du CES, Paramanga Ernest
Yonli a salué la qualité des échanges au cours de cette première
session ordinaire. Pour lui, l’intensification de la production
agricole, sa conservation, sa transformation et sa commercialisation
sont des domaines liés et interdépendants dans la chaîne de valeurs. A
l’entendre, nonobstant les atouts et en dépit de l’engagement de l’Etat,
le secteur agricole du Burkina Faso connaît de sérieuses difficultés à
se poser en véritable levier de développement. Il a pensé que le pari de
la valorisation et de la compétitivité peut être gagné si un certain
nombre de conditions sont réunies. Il a cité entre autres, la bonne
organisation du marché, le désenclavement des zones de production et la
maîtrise des techniques de conservation et de conditionnement.
Adama SEDGO
Djakaridia SIRIBIE
(Stagiaire)
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