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lundi 4 août 2014

La revue de presse du 30 juillet au 06 août 2014.

Les journaux guinéens ont largement traité cette semaine du drame survenu à la plage de Taouyah où 33 enfants ont perdu la vie, le blocage du dialogue politique, dossiers audits et le cas du Capitaine Dadis Camara entre autres.
 
 
«Drame de Taouyah-Tous coupables », c’est li titre à la Une du journal Le Diplomate. Après la plage de Lambanyi de triste mémoire, c’est celle de Taouyah qui est devenu un cimetière pour jeunes en ce lendemain de fête de ramadan. Le pays tout entier mérite de  porter le deuil qui a été opportunément décrété par le chef de l’Etat. Mais aussi porter et assumer la responsabilité-sinon la culpabilité-de ce drame qu’il ne faut surtout pas oublier au destin, souligne notre confrère. Pour Le Diplomate, le danger était inévitable, d’abord, indique-t-il, « par l’affluence indescriptible d’adolescents qui dévalaient vers ces lieux d’où la plupart ne reviendraient malheureusement pas. Ensuite, le rodéo des motos-taxis surchargés et ignorant le code de la circulation donnait une autre dimension au danger en l’air ». Et poursuivre : « Pour en ajouter, c’est une vingtaine de gaillards qui vendaient les billets sur cette étroite route, signe que les organisateurs étaient plutôt obnubilés par les recettes en ignorant la capacité de la plage ». Le Diplomate fait remarquer que les forces de l’ordre qui devaient être sur place pour canaliser cette marée humaine ont brillé par leur absence.
 
Pour notre confrère, la leçon qui s’impose voudrait que l’on reconnaisse notre responsabilité commune d’avoir vendu tout l’espace urbain en oubliant que nous avons des enfants qui ont besoin d’aires de jeux et de loisirs conséquemment aménagés.
 
Pour L’Indépendant, le gouvernement a failli à ses responsabilités, parlant du drame de Taouyah.  Car selon ce journal, malgré l’élan de solidarité exprimée par les autorités autour des victimes et leurs familles, maints observateurs émettent des doutent sur l’aboutissement de l’enquête ouverte pour faire la lumière sur ce drame. Car, souligne-t-il, un drame similaire qui avait fait une dizaine de morts sur une plage de la banlieue de Conakry n’avait abouti à aucune inculpation. Les autorités compétentes s’étaient contentées d’une simple fermeture des plages. Sans situer les responsabilités sur les causes et les circonstances de cette bousculade meurtrière.
 
« Tragédie à la plage de Rogbanè : Le concert fait 33 morts », c’est le titre de La Lance qui procède à une description accompagnée de témoignages émouvants avant de rappeler que le 1er janvier 2014, lors d’un concert de Takana Zion à la plage de Lambanyi, un autre drame était survenu, faisant des dizaines de victimes. « Les mesures prises à l’époque, dont l’interdiction des plages, n’auront été qu’un feu de paille », conclu La lance.
 
« Indice du développement humain : La Guinée Is back à reculons », c’est l’autre sujet traité par La Lance pour parler du dernier rapport sur l’indice du développement humain qui classe la Guinée à la 179ème place sur 187 pays.
 
La lance explique que les Guinéens n’avaient pas compris que le slogan « la Guinée est de retour », pouvait ne pas aller dans le bon sens. Aujourd’hui, chacun peut se faire une idée de ce retour et ses avantages sur le plan national et international. Seulement voilà ! s’exclame La lance, qui indique que le changement qualitatif tarde à se faire voir. Le dernier rapport du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en est une parfaite illustration. S’il y a un secteur où le gouvernement guinéen doit faire des efforts, c’est bien celui du développement, estime notre confrère. La lance rappelle qu’en 2013, la Guinée était 178ème sur 187 pays évalués. D’où elle parle d’une véritable prouesse dans le progrès de l’écrevisse : chaque jour, un pas en arrière. Le slogan « Guinée is back » que nous chantons tous les jours, va dans le mauvais sens. « La Guinée is back à reculons dans le domaine de développement humain.  Malheureusement aucun opposant ne se cache derrière ce classement de la Guinée pour, peut être, réévaluer les «  œuvres du changement » prôné par le locataire de Sekhoutouréya, ironise La Lance.
 
Le Démocrate revient pour sa part sur le rapport entre le pouvoir et l’opposition. « L’impossible entente », c’est le titre à la Une de cet hebdomadaire. Pour L’Indépendant, on peut parler d’impossible entente entre le pouvoir et l’opposition, car si Dalein et ses pairs misent sur le recrutement d’un nouvel opérateur technique en lieu et place du sud-africain Waymark, le pouvoir lui, n’exclut pas le maintien de celui-ci, à condition qu’il revoie sa copie en termes d’amélioration de sa prestation. Le démocrate explique ainsi que « le principal point de discorde entre le gouvernement et l’opposition résiderait dans l’éventualité de l’exclusion expresse de l’opérateur technique sortant Waymark de l’appel d’offres destiné à enrôler un nouvel opérateur chargé de la gestion du fichier technique.
 
Le magazine international 3P+ rappelle pour sa part l’importance de la signature du cadre d’investissement entre le gouvernement guinéen et ses partenaires, Rio Tinto, Chinalco et la SFI.
 
« La Guinée et ses partenaires Rio Tinto, Chinalco et la SFI ont signé le cadre d’investissement (CI) pour les blocs 3 et 4 de Simandou. Ce projet, qui sera le plus grand projet intégré, combinant une mine de fer et des infrastructures, jamais réalisé en Afrique, permettra à la Guinée de tirer profit de ses importantes richesses minéralières et d’engager une transformation en profondeur de son économie. La signature marque une étape importante et établit les fondements juridiques et commerciaux pour la suite du projet, qui permettra à la Guinée et à tous les actionnaires de profiter des opportunités qui s’offrent à eux », explique 3P+.
 
Le magazine 3P+ conclu par une déclaration du vice-président exécutif et chef de la direction de la SFI : « Ce projet est une priorité pour la SFI, car il créera des emplois et des infrastructures et générera des revenus pour la Guinée. Les projets de cette envergure exigent des partenaires solides. Cette entente est le reflet d’une étroite collaboration entre les différents partenaires, dont le gouvernement de la Guinée, qui ont travaillé ensemble pour élaborer un cadre qui procurera au pays des avantages à long terme ».
 
Le Populaire s’intéresse, lui, à l’affaire Moussa Dadis Camara avec son titre : « Le prisonnier encombrant de Ouaga».
« A Conakry comme à Ouaga, explique Le populaire, le ras-le-bol des laissés-pour-compte associé à une mésentente suicidaire entre une mouvance présidentielle en mal d’arguments et une opposition politique qui voit venir son heure est plutôt préoccupant pour Alpha Condé, décidé de rempiler pour un second mandat et Blaise Comparé, engagé à garder le pouvoir contre vents et marrées. C’est là où le cas Dadis s’invite dans la danse des sorcières. Lui qui est plus que jamais populaire dans son pays d’encagement, parce que considéré comme l’incarnation du capitaine Thomas Sankara ». Et ça fait mal réclame la CPI. C’est connu ».

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