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vendredi 25 juillet 2014

Les belligérants en Centrafrique signent un accord de cessation des hostilités

CONGO BRAZZAVILLE, (CONGOSITE) - Les parties prenantes du conflit en République centrafricaine (RCA) ont signé le 23 juillet 2014 à Brazzaville, un accord de cessation des hostilités et de violences à la faveur du forum sur la réconciliation nationale et le dialogue politique organisé à l’initiative du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, médiateur de cette crise.


Ressortissants de la RCA au Palais des congrès à Brazzaville
Ressortissants de la RCA au Palais des congrès à Brazzaville
Les signataires de cet accord se sont engagés à poursuivre les discussions en terre centrafricaine en vue de parvenir au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion (DDR) des ex-combattants, ainsi qu’à la signature d’un engagement politique.

«Les engagements qui viennent d’être pris constituent les fondations, les repères pour le processus à poursuivre et à consolider en terrain centrafricain. Il fallait d’abord commencer par la cessation des hostilités. Comme j’aime le répéter, le plus long voyage commence par le premier pas. Brazzaville constitue le premier pas du processus qui va se poursuivre dans les 16 préfectures de votre pays», a déclaré le chef de l’Etat congolais qui a également signé cet accord.

Cet accord qui marque une étape importante dans la recherche de la paix et de la sécurité en RCA, a été signé par l’ex-coalition Séléka, les anti-Balaka, les représentants des confessions religieuses, les partis politiques, les mouvements politico-militaires, les organisations syndicales, l’ancienne majorité présidentielle, le gouvernement de transition, le conseil national de transition et la société civile.

«Nul n’a le droit de prendre des armes pour terroriser ou terrifier tout un peuple. Aujourd’hui, devant le monde entier, nous avons pris un engagement, notre engagement envers la cessation des hostilités en RCA est ferme, définitif et irréversible», a dit le chef de la délégation de l’ex-coalition Seleka, Mohamed Moussa Dhafan.

En ce qui concerne le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR), il a signifié que «nous sommes convaincus que ce point doit être intégré dans l’accord politique qui en principe devrait être discuté sérieusement entre les partenaires au développement…».

De son côté, le coordonnateur des anti-Balaka, Patrice Edouard Ngaïssona a insisté sur la poursuite du dialogue en RCA et l’abandon des violences à l’égard des populations.

«On a posé un acte salutaire que nous devons maintenir le cap ; joindre l’acte à la parole pour le bien-être du peuple centrafricain. La personne qui va se permettre de violer cet accord sera immédiatement mise à la disposition de la justice. Parce qu’on ne peut pas accepter que le peuple centrafricain continue à subir la prise en otage des groupes armés», a-t-il renchéri.

La présidente de transition en Centrafrique, Catherine Samba Panza, a, pour sa part, indiqué que «c’était ma conviction d’arriver à une telle réconciliation. Je ne peux que me réjouir des conclusions de ce forum».

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