Une délégation de la coordination de
l’opposition extra-parlementaire (COEP) a été dépêchée chez le président
Alpha Condé. Officiellement, pour lui demander de reporter la
rencontre. Malheureusement, la discussion a pris une autre tournure.
Depuis, c’est la polémique dans la cité. Interrogé par Guinéenews, le
leader du Bloc Libéral (BL), Dr Faya Millimouno donne sa version.
Une invitation formulée, nous a été rapportée par un membre de la COEP.
Elle a fait l'objet de discussions. La majorité s'est prononcée pour que
le principe de rencontrer Alpha soit adopté. Mais cette rencontre
devait se faire en prenant toutes les dispositions nous permettant de
savoir là où nous posons nos pieds. Quand la date a été précipitamment
proposée pour le mardi à 17 heures, les leaders de la COEP ont tenu
quatre réunions. La conclusion de ces réunions était de demander le
report de notre rencontre. L'indisponibilité de la COEP devait être
signifiée à la présidence parce que nous avions le souci en rencontrant
le président de lui remettre un mémorandum. Ce mémorandum n’étant pas
prêt, nous avons suggéré de reporter la rencontre. Des leaders ont donc
été mandatés, non pas pour aller rencontrer Alpha mais pour aller
s’excuser.
Donc, nous ne nous sommes pas excusés, Dr Korsé et moi, parce que la
conclusion de notre rencontre n’était pas d’aller rencontrer Alpha mais
pour aller s’excuser jusqu’à une date ultérieure. Nos délégués devaient
s’excuser et demander un report pour le respect pour l’institution. Si
quelqu’un a pu demander une réclamation ou une faveur à la présidence,
il l’a strictement fait en son nom personnel, et non au nom de la COEP.
Ceci doit être dit très clairement.
Nous, dans le cadre de la COEP, nous tenons à une certaine transparence
et à une certaine efficacité de l’opposition républicaine. Si certains
leaders ont rencontré Alpha à plusieurs reprises dans le passé sans en
informer leurs collègues de l’opposition, nous, dans le cadre de la
COEP, avant d’aller à la présidence, nous avions souhaité en informer
nos partenaires et même demander leur participation dans la confection
du mémorandum qui va être soumis à la présidence. Parce que nous voulons
éviter au maximum toute confusion autour de cette invitation.
Je profite de la tribune qui m’est ouverte pour parler du drame survenu à
la plage de Taouyah. Je formule mes condoléances aux familles des
victimes et au peuple de Guinée. Je souhaite le repos de l’âme de
chacune des victimes. Mais je déplore le manque d’État en Guinée
aujourd’hui. Un drame pareil s’est produit il y a huit mois à Lambanyi.
Aucune enquête n’a été effectuée. Jusque là, nous continuons à vivre le
même drame. Ceci est inimaginable. En principe, les responsables de la
sécurité et les organisateurs de spectacles devaient démissionner
eux-mêmes sans qu’on le leur demander pour faciliter la tenue des
enquêtes sérieuses.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire