nciennement commissaire à l'UEMOA à Ouagadougou, il était en fin
de mandat lorsqu'il a été appelé à exercer, en mai 2012, les fonctions
de Premier ministre de transition de son pays, la Guinée-Bissau.
Homme volontiers affable, Rui Duarté Barros, dans cet entretien qu'il
nous a accordé le 3 juillet 2014 à Bissau, fait le bilan de ses actions
à la Primature.
Il pense avoir réussi sa mission : l'organisation des élections
générales et la lutte contre le trafic de drogue qui relève, selon lui,
du passé.
Après le coup d'Etat de 2012, vous avez été appelé à
diriger un gouvernement de transition. Quels étaient vos objectifs
prioritaires?
Le premier objectif était naturellement le retour à l'ordre
constitutionnel. Pour cela, il fallait créer les conditions de la paix
afin de préparer des élections libres, transparentes et acceptées par
toutes les parties.
Nous étions dans une situation difficile où les Bissau-Guinéens ne
s'entendaient pas. Il y avait d'un côté les militaires et de l'autre les
politiques et la société civile.
Il fallait travailler à mettre tout le monde autour d'une table de
discussion, faire taire les conflits et mettre fin aux divergences.
Nous pensons avoir réussi notre mission puisque l'armée et les civils
ont œuvré, main dans la main, à l'élection des nouvelles autorités du
pays. Et ça, j'en suis fier.
L'organisation de ces élections générales a permis de faire un
recensement et un toilettage du fichier électoral en tenant compte de la
diaspora, qui n'avait plus participé aux votes depuis 1994.
Les résultats sont visibles : le verdict des urnes n'a pas fait
l'objet de contestation, un nouveau président est installé et le pays
s'est doté d'une nouvelle Assemblée nationale.
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