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mardi 1 juillet 2014

Deux ans après l’assassinat de l’ex directrice du trésor, son époux Ibrahima Boiro se confie

L'ancien ministre de l'environnement du gouvernement Saïd Fofana délie sa langue. Près de deux ans après le décès de son épouse, Mme Aissatou Boiro, ex directrice du trésor public, qui a été froidement abattue à Conakry en plein jour dans des circonstances mystérieuses. Aujourd'hui, Ibrahima Boiro se confie (photo d'archives). Pathétique et émouvant, a-t-on appris lundi à Conakry.

S'exprimant dans les médias d’État, lors de la réception d'une distinction, Ibrahima Boiro réagit :"J'aurais aimé que mon épouse soit à mes côtés aujourd'hui, elle était une complice dans ma vie. Elle m'a tout donné jusqu'au dernier moment, si bien que j'ai de la peine à me remarier malgré mon âgé. Parce qu'on ne peut pas combler le vide laissé par Hadja Aissatou Boiro.

Heureusement, qu'elle a laissé des enfants, quatre enfants au total, deux filles et deux garçons. Aujourd'hui, ils s'occupent bien de moi aujourd'hui. Je vis grâce à ces enfants. Elle a fait de sorte qu'ils soient mes amis. Tout ce qu'elle faisait pour eux, elle disait que c'est votre papa. Elle les renvoyait toujours vers moi.

Aujourd'hui, ce sont mes enfants et mes amis. Ceci est un mérite de Hadja Aissatou Boiro parce que toutes les épouses ne le font pas. C'était une épouse extra-ordinaire. On a vécu ensemble quarante années durant. Peut-être que, mais c'est Dieu qui décide cela, si j'avais une décision à prendre, entre nous deux qui devrait partir, peut-être que je serais parti avant elle. Dans tous les cas de figure, chaque fois qu'on discutait, c'est-à-dire que deviendrait notre ménage que tout le monde applaudit des deux mains, on réfléchissait sur le jour quand je ne serais pas là, que ferait-elle ? L'inverse n'a jamais été envisagé. Mais le destin en a décidé autrement. Et comme tout ce que le Bon Dieu fait, c'est ce qui est meilleur, il faut s'en remettre à lui et le saluer en même temps."

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