Homme politique et diplomate, l’illustre disparu aura marqué l’histoire du pays avant, pendant, et après son indépendance. Il est né le 19 septembre 1925. L’itinéraire politique de Gérard Kango Ouédraogo dit « le Duc du Yatenga » a commencé le 2 janvier 1956 avec son élection en tant que député au Palais-Bourbon à Paris, sous la bannière du Parti progressiste voltaïque (PPV), issu de l’éclatement de l’Union voltaïque qui avait jusque-là un quasi-monopole sur la scène politique du pays. De 1957 à 1958, il est également vice-président du Grand conseil de l’Afrique Occidentale Française à Dakar, puis ministre des Finances de 1958 à 1959.
Puis tour à tour, il cumule les postes. Directeur des affaires africaines et malgaches, représentant du HCR (Haut-Commissariat des Réfugiés) en République de Haute-Volta, président de la Commission des affaires politiques et administratives de l’Assemblée territoriale de Haute-Volta. L’ancien étudiant de l’école moderne Terrason - de - Fougères de Bamako sera le premier ambassadeur de la Haute Volta indépendante en grande Bretagne (1960 à 1966). Il continue son ascension pour devenir Premier ministre de la Haute-Volta de 1971 à 1974, sous la présidence d’Aboubacar Sangoulé Lamizana. Ceci après que son parti l’UDV/RDA a triomphé sans coup férir lors des consultations législatives du 20 décembre 1970 en remportant 37 députés. Il accède au perchoir de l’ l’Assemblée nationale de Haute-Volta de 1978 jusqu’en 1980.
Le regretté a par ailleurs été président fondateur de plusieurs mouvements politiques dont le Mouvement de regroupement voltaïque (MRV). Il a aussi été l’un des cadres de l’Union démocratique voltaïque/Rassemblement démocratique africain (UDV/RDA) et membre du Rassemblement démocratique africain (RDA). Le président d’honneur de l’ADF/RDA fut aussi conseiller municipal de la ville de Ouagadougou.
A la faveur de l’ouverture démocratique du Burkina Faso en 1991, Gérard Kango Ouédraogo a été élu député en mai 1992, réélu en mai 1997. Le 23 septembre 1997, il démissionne volontairement de l’Assemblée nationale. L’un des pères-fondateurs du RDA en Haute Volta (Burkina Faso) a été nommé Président d’honneur à vie lors de la fusion de l’ADF et du RDA. Il s’était depuis retiré de la vie politique du pays.
Celui qui était jusque-là, le chef du village de Soubo dans le Yatenga a donc eu une carrière politique et administrative bien remplie. Toute chose qui lui a valu la reconnaissance de plusieurs pays d’Afrique, de la France, de l’Italie et de la Chine.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.netlle.
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