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jeudi 26 juin 2014

Violation flagrante de l’application de l’article 30 du statut militaire : « Général Sanogo continue à percevoir son salaire et tous les avantages y afférents » dixit Me Brahima Koné

Dans un langage sans complaisance, le président d’honneur de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), Me Brahima Koné, a dénoncé la violation flagrante del’article 30 de la loi numéro 83-683/P-RM qui régit le statut militaire au Mali. C’était à la faveur d’une conférence de presse organisée par le programme conjoint FIDH-AMDH, le mardi 24 juin, au siège de l’AMDH.


À l’entame de ses propos, Me Brahima Koné a fait l’état des lieux dans la procédure engagée contre le général Amadou Haya Sanogo, le chef de l’ex-junte militaire qui a renversé ATT le 22 mars 2012, dans l’affaire dite des bérets rouges.

Selon Me Koné, le versement à la date d’aujourd’hui du salaire et des avantages alloués à ce personnage à la faveur de son grade de général, constitue une violation flagrante du statut militaire au Mali. À en croire le président d’honneur de l’AMDH, le statut militaire prévoit la suppression du garde et du salaire de tout militaire poursuivi pour crime grave. Dans le cas d’espèce, l’auteur du coup d’État, le Général Sanogo est poursuivi pour « complicité d’assassinat ». Donc son salaire et différents avantages doivent simplement et purement être supprimés, en application de l’article 30 de la loi n°83-683/P-RM qui régit le statut militaire, a-t-il martelé.

L’avocat défenseur des droits de l’homme exhorte les hautes autorités maliennes à prendre toute leur responsabilité dans cette affaire en appliquant la loi portant statut militaire au Mali et à suspendre le salaire et tous les avantages accordés au Général Sanogo.

« Il est injuste que Sanogo continue à percevoir tous ses avantages alors que les proches de ses victimes continuent à souffrir, car les salaires des militaires bérets rouges ligotés, enlevés, assassinés et jetés dans une fosse sont suspendus » a-t-il souligné, avant de dénoncer la politique de « deux poids, deux mesures » dans cette procédure.
Boubacar PAITAO
SOURCE:   du   27 juin 2014.    

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