La
quarantaine des députés de l'opposition parlementaire, qui avaient
boudé le parlement en raison de la réticence du gouvernement de relancer
le cadre de dialogue politique, pourraient retrouver leurs sièges très
prochainement à l'Assemblée nationale, et ce, avant la clôture de la
session des lois. Le retour serait imminent, a-t-on appris lundi matin
de bonnes sources.
S'exprimant devant les responsables de son parti, un député de l'opposition a lâché la primeur. "Ne soyez pas étonnés, si demain vous apprenez notre retour à l'Assemblée nationale parce que nous demandions l'ouverture d'un cadre de concertation, ce qui est acquis. A partir du moment où le pouvoir a accédé à nos exigences, nous allons reprendre nos sièges".
Selon le même interlocuteur, l'opposition parlementaire attend de voir clair avant de siéger. "Nous attendons que le cadre démarre bien avant de reprendre nos sièges. Mais cela ne veut pas dire qu'en siégeant, on ne pourrait pas se retirer demain. Non, si le gouvernement s'amuse, nous nous retirerons encore et cette fois, ce serait avec nos commissaires de la CENI".
Dans la foulée, la même source apporte des confidences. "M. Alpha Condé ne connait que la confrontation. On avait longtemps écrit, il avait refusé. Mais dès qu'on a haussé le ton, il a lâché. Mais il y a aussi le téléphone de notre leader, qui a réglé des choses qu'on ne peut pas dire ici".
Selon une autre responsable de l'opposition, les femmes parlementaires y sont pour beaucoup. "Nous avons beaucoup bougé ces derniers jours. Aujourd'hui, nos démarches commencent à porter leurs fruits parce que l'opposition pourrait reprendre ses sièges très bientôt".
Outre la démarche des femmes parlementaires, il y a enfin l'implication du groupe parlementaire de la mouvance, que dirige le député Damaro Camara, qui a multiplié le lobbying.
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