elon le site Tawary, citant des sources jugées fiables, la campagne du président nouvellement élu pour un deuxième mandat Mohamed Ould Abdel Aziz aurait
claqué un argent particulièrement important qui se chiffrerait à des
milliards d’ouguiyas. Cependant cet important pactole dépensé dans les
conditions les plus floues n’aurait pas été proportionnel aux résultats
qu’il aurait du engendrer.
Selon les sources citées par Tawary, chaque directeur
de campagne au niveau de chaque moughataa aurait perçu en deux tranches
un montant substantiel de Huit millions quatre cents mille ouguiyas
avant son départ et, deux jours avant le scrutin, deux cents vingt mille
par bureau de vote pour une moyenne de onze à douze millions d’ouguiyas
par moughataa.
Les directeurs de campagne avaient aussi le feu vert de « travailler » avec les hommes d’affaires et les notables des départements où ils battaient campagne pour le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz.
En cela, les directeurs départementaux de Nouakchott ont
été particulièrement choyés puisqu’ayant reçu trente millions par
moughataa. Et de toutes les commissions électorales, celle de la
communication qui aurait obtenu cent trente quatre millions est
certainement la plus chanceuse sans pour autant avoir eu à réaliser ni
le film documentaire ni à confectionner les affichages ni les photos. Ce
qui lui pose énormément le problème de pouvoir justifier le pactole
dont elle a usé et abusé dans l’opacité la plus totale.
Et cerise sur le gâteau, selon Tawary, la direction nationale de la campagne du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz n’aurait donné aucune ouguiya pour les hôtels Mauricentre et Emira Palace
dont les propriétaires ont décliné le paiement des services en
déclarant qu’ils contribuent ainsi à la campagne du président reconduit.
Aussi le meeting de Nouakchott a constitué une belle
occasion aux spécialistes de la surfacturation pour s’en faire plein les
poches sur les volets du transport et de la sensibilisation. Plusieurs
autres dépassements ont été constatés dans le cadre de la location de
voitures, carburant et autres.
A ces importants montants, il faut ajouter ceux mobilisés par la campagne parallèle que certains proches du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz ont organisée en plus de la contribution des hommes d’affaires qui se chiffreraient en milliards d’ouguiyas.
Tout ça pour réélire un président sortant dont la reconduction pouvait
se faire à beaucoup moins que cela. L’impression étant d’avoir voulu
enrichir le temps d’une campagne électorale quelques personnes dont
certaines viennent juste de goûter aux délices du pouvoir après au moins
deux décennies d’errance dans les dédales d’une certaine opposition.
Un autre argent, public celui là, a aussi été dépensé indument par une
certaine catégorie de très hauts fonctionnaires civils et militaires,
notamment des ministres, des directeurs généraux de grandes institutions
nationales et autres gestionnaires de la chose publique.
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