En prélude à cette rencontre qui tiendra en septembre prochain, le ministère de la Santé et de la Population a organisé le 24 juin dernier à Brazzaville, avec l’appui technique du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), un atelier national
La République du Congo s’active pour participer à la prochaine assemblée générale des Nations unies relative à la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) post-2014 qui aura lieu le 22 septembre à New York, aux États-Unis d’Amérique. L’atelier de Brazzaville visait, entre autres, à contribuer à une meilleure perception des enjeux de la CIPD post-2014. Il a permis spécifiquement la présentation de l’état de mise en œuvre du plan d’action de la CIPD et du processus de préparation du nouvel agenda aux plans international et national, d’informer les participants sur la position africaine et la déclaration d’engagement et de débattre sur les problèmes émergents spécifiques au Congo.
Cette rencontre a été également une occasion pour les participants venus des structures ciblées de faire une évaluation des progrès atteints en rapport avec les objectifs fixés par la CIPD, tenue au Caire (Égypte) en 1994. En effet, pour garantir la durabilité, la conférence du Caire avait pris d’importantes décisions, parmi lesquelles les droits génésiques. Il s’agit notamment de la planification familiale ; la maternité sans risque et infections sexuellement transmissibles ; la santé sexuelle ; la santé de reproduction des jeunes et adolescents ; les soins des nouveau-nés ; la fécondité et la vie du couple ; l’équité et l’égalité du genre ; les relations entre la croissance démographique et le développement socioéconomique.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Santé et de la Population a rappelé qu’en septembre 2000, les dirigeants de 189 États membres des Nations unies s’étaient engagés à réaliser les huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015. Ces objectifs vont de la réduction de moitié de l’extrême pauvreté à l’arrêt de la propagation du VIH/sida et à la garantie d’une éducation primaire universelle. De plus, différentes initiatives ont été lancées à travers le monde pour les atteindre. « Vingt ans après Le Caire et à moins d’un an de l’échéance des OMD, beaucoup reste à faire. Le programme de développement de l’après-2015 devra tenter de résoudre les inégalités persistantes et de relever les défis nouveaux auxquels est confrontée la population planétaire. La CIPD qui se tiendra en septembre 2014 à New York se révèle, à tout point de vue, déterminante », a indiqué François Ibovi, précisant que la concertation nationale devrait être à la hauteur des attentes de ce grand rendez-vous planétaire.
De son côté, la représentante du Fnuap au Congo, Barbara Laurenceau, a rappelé que l’assemblée générale de l’Organisation des Nations unies avait demandé aux pays membres un examen opérationnel de l’application du programme d’action de la CIPD et de la poursuite de son application au-delà de 2014. Cet examen doit, a-t-elle poursuivi, se fonder sur les meilleures données et analyses concernant la population et le développement. Elle a, enfin, réaffirmé l’engagement du système des Nations unies à rester solidaire de la République du Congo pour réussir le pari de doter le monde et la région Afrique d’un cadre de référence intégré, pertinent et adapté aux besoins et aux cultures des populations. Cela dans un environnement aux dynamiques diverses et rapides.
Recommandations
Après des exposés développés par des cadres du ministère, des consultants et des parlementaires, les participants ont formulé plusieurs recommandations. Il s’agit, entre autres, de renforcer la coordination de la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du plan d’action de la CIPD post-2014 par le ministère de la Santé et de la Population ; d’intégrer les résultats spécifiques du dividende démographique, problèmes émergents dans la déclaration du Congo dans la prochaine CIPD. Il s’agit aussi de constituer, sous l’égide du gouvernement, une équipe pluridisciplinaire et multisectorielle comprenant les représentants des ministères concernés, les parlementaires et la société civile en vue d’une préparation adéquate et d’une participation de la délégation congolaise lors de la CIPD + 20 à New York.
Clôturant les travaux, le conseiller à la population du ministre de la Santé, Florent Balandamio, a souligné que cet atelier ouvrait la perspective de l’élaboration du document de base du Congo en sus d’une évaluation de vingt ans de mise en œuvre des objectifs de la CIPD dans le pays. Il a enfin invité les experts à suggérer aux décideurs ce qui doit être réalisé dans le cadre du mouvement mondial du développement en faveur des dispositions du programme d’action de la CIPD.
Parfait Wilfried Douniama
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