Comme la plupart des membres de l’opposition politique, le parti de Arba Diallo, lors d’une conférence de presse tenue à son siège à Ouagadougou dans la matinée du 21 août, s’est posé des questions sur le but réel du rapport commandé par le Président du Faso et conduit par celui qu’il qualifie de « Maradona de la politique burkinabè »,Arsène Yé. Des interrogations nourries par l’ambiguïté (c’est son terme) du communiqué présidentiel.
Mise en garde contre « les solutions dilatoires »
Même si les responsables du « Parti des bâtisseurs » attendent de voir ce qui sortira des entrailles du comité de suiviet pensent que « Blaise Compaoré a commencé à comprendre que la majorité du peuple burkinabè n’est pas d’accord », ils ne se font pas d’illusion cependant.
Se rappelant qu’ « on nous a trop souvent roulés dans la farine », Arba Diallo prévient que « le dernier mot n’a pas encore été dit », pendant que Etienne Traoré ajoute qu’il « ne faut pas se réjouir trop vite » car si le sénat devait être suspendu, Blaise Compaoré « aurait pu le dire clairement ». Dans tous les cas, Etienne Traoré met en garde le comité de suivi contre « les solutions dilatoires ».
Vigilance et mobilisation sont donc les maîtres mots. Interrogé, Arba Diallo a indiqué que la proposition de l’UNIR/PSd’organiser un meeting le 31 août pourra être discutée au sein du chef de file. Justement, l’opposition est-elle assez unie pour résister à un réaménagement du format du sénat ? Au chef de file, « il y a un noyau qui est prêt à aller jusqu’au bout », répond Arba Diallo.
« Il n’y a que les adversaires de Blaise qui lui diront de foncer dans le mur »
Du reste, le député maire de Dori a relevé qu’une grande majorité des Burkinabè, y compris la chefferie coutumière, est contre les supposés projets du Président du Faso. Et de ce fait, il croit qu’ « il n’y a que les adversaires de Blaise qui lui diront de foncer dans le mur ».
La fermeture des cités et restaurants universitaires a indigné le PDS/Metba (le parti a recueilli une dizaine d’étudiants à son siège) qui pense d’ailleurs qu’elle a été ordonnée pour sanctionner les étudiants qui répondent aux mots d’ordre de l’opposition. Il a ordonné la réouverture des œuvres sociales et la libération des étudiants arrêtés afin de « rétablir la paix sociale ».
Abdou ZOURE
Pour Burkina 24
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