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jeudi 26 juin 2014

200 redressements fiscaux: Entre risque de concussion et de désobéissance fiscale

Le Directeur Général des impôts, Mokhtar Ould Diay, devrait mettre à exécution plus de 200 redressements fiscaux touchant toutes les secteurs de l'activité économique dans le pays, a appris jeudi de source interne à la DGI "mauriweb.info". Préparer depuis quelques semaines pour "renflouer les caisses de l'Etat" cette mesure de redressements tous azimuts avait été ajournée en raison de l'élection présidentielle du 21 juin 2014. La mesure de redressements devrait tomber comme une massue sur les acteurs économiques dans les jours qui suivent. Mais après l'élection du président Aziz, le directeur général des impôts a les coudées plus franches pour imposer ces redressements fiscaux.  L'importance et la fréquence de ces impôts contre les secteurs productifs sans contrepartie en termes d'investissements publics notamment dans les secteurs sociaux (éducation, santé, lutte contre la pauvreté, assainissement...) ressemble plus en plus à de la concussion contre laquelle des voix s'élèvent pour appeler à la désobéissance fiscale. Certains observateurs pensent que l'imposition exagérée des secteurs d'activités économiques et des ménages ne servirait, en fait, qu'à enreichir un cercle restreint dans le sérail du Pouvoir. Par ailleurs, que le directeur général des impôts avait mis en branle depuis le 1er janvier 2014 et jusqu'au 31 mars 2014 une série d'impôts qui n'avaient aucune base légale. La loi de finance 2014 n'avait, en effet, été votée qu'à la veille du 31 mars 2014. Interpelé récemment , à l'occasion d'un débat sur la fiscalité en Mauritanie, par "mauriweb.info" sur les dividendes engrangés par lui dans la collecte des impôts (intéressement), le Directeur Général des impôts avait esquivé la question. Notons enfin que le contribuable mauritanien comme le reconnait la direction générale des impôts elle-même paie près de 70% de l'impôt indirect collecté par elle.

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