Les lundis matins vous mettent en joie et vous vous rendez au boulot le sourire aux lèvres ? Normal ! Une étude américaine vient de montrer que notre niveau de stress est beaucoup moins élevé au travail qu’à la maison.
Alors que les travaux sur l’épuisement professionnel et sur le syndrome du burn-out ne cessent de se multiplier, une nouvelle étude américaine vient sacrément bousculer l’idée reçue selon laquelle le travail est notre principale source de stress.
Selon cette étude, menée par les chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, notre niveau de stress est beaucoup plus faible lorsque nous sommes au bureau que lorsque nous sommes à la maison.
Un niveau de cortisol plus élevé le week-end
Les chercheurs de Pennsylvanie ont évalué le niveau de cortisol (le marqueur biologique du stress) de 122 personnes au cours de leur journée de travail et pendant le week-end. En utilisant des échantillons de leur salive, ils ont constaté que le niveau de cortisol était, dans l’ensemble, beaucoup plus faible lorsque la personne était au travail que lorsqu’elle était chez elle.
La conclusion des chercheurs est que, pour beaucoup de monde, le travail est une sorte de havre de paix loin des soucis du quotidien. A la maison, la pression des responsabilités familiales est une réelle source de stress. "Cela ne signifie pas que les personnes que nous avons testées n’aiment pas être chez elles ou avec leurs enfants. Mais cela laisse entendre que ce concentrer sur une tâche professionnelle, aller au bout de cette tâche, socialiser avec ses collègues de travail sont des choses bénéfiques pour réduire le niveau de stress" explique Sarah Damaske, professeur de sociologie et principal auteur de l’étude.
Les femmes plus heureuses au travail qu'à la maison
Pour compléter leur étude réalisée pour le Conseil des familles contemporaines, les chercheurs ont demandé aux participants quel était leur niveau de bonheur au travail et à la maison. Alors que les hommes ont déclaré être plus heureux chez eux qu’au travail, les femmes ont unanimement répondu qu’elles étaient plus heureuses au travail qu’à la maison.
"Cela sous-entend quelque chose que nous savons tous depuis longtemps, à savoir que les femmes ont plus de choses à faire à la maison à l’issue de leur journée de travail. Pour elles, pas question de loisirs ou de temps libre. C’est quasiment une deuxième journée de travail qui commence lorsqu’elles rentrent chez elles" insiste Sarah Damaske.
Cette dernière pense qu’une solution pour réduire le stress à la maison serait de donner l’opportunité aux femmes de faire du télétravail ou d’avoir des horaires plus flexibles. "Cela permettrait de résoudre les conflits qui naissent des responsabilités concurrentes entre travail et vie de famille" ajoute la professeur de sociologie.
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