Neuf jours après la déroute de l’armée malienne à Kidal où une cinquantaine de soldats ont été tués et des dizaines d’autres faits prisonniers, le dialogue reprend de façon informelle entre Bamako et les groupes armés du Nord du Mali. Une réunion devait se tenir ce 29 mai au Burkina Faso, entre ces mouvements (MNLA, HCUA et MAA) et le représentant du président malien pour le dialogue, l’ancien Premier ministre Modibo Keïta. Une entrevue placée sous la médiation du chef de la diplomatie burkinabè Djibril Bassolé.
Un combattant du MNLA près d’une mitrailleuse, le 27 juillet dernier à Kidal, au QG du mouvement.
Hier, 29 mai sur RFI, le chef du gouvernement malien Moussa Marra s’est dit confiant dans la reprise du dialogue. Il a pris certains engagements. Ce soir sur RFI, Mossa Ag Attaher, porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) répond à Moussa Mara : « Moussa Mara demande la libération de ses soldats, prisonniers de guerre pris en plein combat, le MNLA demande la libération des pauvres bergers, des pauvres éleveurs arrêtés injustement qui croupissent dans les prisons de Bamako ».
Mossa Ag Attaher assure qu’un échange est possible « avec le soutien des membres de la communauté internationale impliqués ». Pour lui, « la question des prisonniers est délicate ». Le MNLA souhaite connaître la vérité sur les prisonniers. « Nous souhaitons savoir qui est en prison et qui ne l’est pas, parce que nous avons des informations selon lesquelles plusieurs détenus auraient trouvé la mort dans leur prison de Bamako. Nous voulons vraiment que ce travail soit sérieusement fait avant de parler d’échange de prisonniers ».
par Sébastien Nemeth / rfi.fr
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