Un accord est intervenu lundi 26 mai à Conakry entre le gouvernement guinéen et ses partenaires du projet SIMFER (Rio Tinto, Chinalco et SFI) sur le cadre d’investissement pour l’exploitation des blocs 3 et 4 de Simandou.
En vue d’identifier et de prendre les mesures nécessaires à l’accomplissement efficace de ce mégaprojet sans doute le plus grand projet intégré, combinant une mine de fer et des infrastructures, jamais réalisé en Afrique, le président guinéen a annoncé à la faveur de la signature du cadre d’investissement, la mise en place très prochaine d’une commission interministérielle.
Placée sous la présidence du ministre d’Etat, ministre des Mines et de la Géologie, Kerfalla Yansané, cette importante structure gouvernementale sera composée des ministres qui sont directement concernés par le projet, a précisé le président Alpha Condé qui estime, face à l’immense défi que représente le projet Simandou, que le gouvernement se doit de se doter de toutes les capacités pour pouvoir faciliter sa mise en valeur.
La mise en route et la réussite du projet Simandou plus qu’un gageur, est une obsession pour le chef de l’Etat guinéen qui plaide à ce que ce projet soit non seulement une référence pour la Guinée mais aussi pour le continent africain tout entier dans le cadre de la gestion en toute responsabilité des ressources naturelles pour enfin réaliser le progrès de nos peuples et réduire considérablement les limites de la pauvreté dans nos pays.
Il faut par ailleurs retenir que Simandou est un projet d’extraction de minerai de fer de classe mondiale dans le sud-est de la Guinée. Il regroupe l’Etat guinéen qui détient 7, 5 pour cent des actions, Rio Tinto avec 46,57 pour cent des actions, Aluminium Corporation of China (Chinalco) qui possède 41,3 pour cent et la Société Financière Internationale (SFI) du groupe de la Banque Mondiale, avec 4,625 pour cent des actions.
Le projet Simandou qui est considéré comme étant le plus grand projet intégré de minerai de fer et d’infrastructures jamais réalisé en Africain, comprend principalement trois composantes qui sont : une mine de fer à haute teneur (blocs 3 et 4) d’une capacité de production annuelle s’élevant à100 millions de tonnes à pleine production ; un nouveau chemin de fer transguinéen à usagers multiples de 650 km et qui acheminera le minerai jusqu’à la côte guinéenne et enfin un nouveau port en eau profonde à usagers multiples, situé à Forcéariah.
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