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lundi 17 octobre 2016

Sénégal: la répression de la marche de l'opposition fait débat

Une marche de l'opposition.
Au Sénégal, premières réactions après la dispersion vendredi 14 octobre, par la police d'une marche de l'opposition. Cette manifestation de l'alliance du Front pour la défense du Sénégal visait, selon ses organisateurs, à défendre « les libertés » et à mettre sur la table la question de la gestion des ressources gazières et pétrolières. Des organisations comme Amnesty ont depuis condamné la réaction de la police. D'autres observateurs de la vie politique jugent au contraire que l'opposition aurait dû faire des concessions, notamment en acceptant de changer son itinéraire.
Vendredi, plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies près du centre-ville de Dakar pour une marche autorisée par le préfet, mais dont l'itinéraire restait controversé. La police a finalement mis un terme au rassemblement, en faisant usage de gaz lacrymogène. Une réaction des forces de l'ordre jugée excessive par certaines organisations de défense des droits de l'homme.
« Nous n'approuvons pas la méthode qui a été utilisée, la répression, pour arrêter une liberté fondamentale. Le président est le garant du respect de la Constitution au Sénégal et la marche, comme liberté d'expression, est un droit fondamental qui a été conquis par les Sénégalais après de nombreux sacrifices. Lui-même a participé à cette lutte », rappelle Alioune Tine, directeur régional d'Amnesty international
Plusieurs personnes ont été arrêtées et blessées parmi les manifestants, selon la coalition de l'opposition et des témoins. Certaines sont toujours en détention. Samedi, les leaders de l'opposition ont exprimé leur colère par voie de communiqués et lors d'interventions dans les médias. Ils affirment qu'ils se réuniront lundi pour faire le point.

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