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lundi 18 juillet 2016

Casamance : 8000 réfugiés encore en Guinée-Bissau, 7.000 autres en Gambie

Ziguinchor. Près 8.000 réfugiés en provenance de la Casamance vivent encore en Guinée Bissau et 7.000 autres en Gambie, a indiqué samedi l’historien Nouha Cissé.
Le nombre de refugiés ayant fui la Casamance était estimé entre 30.000 et 50.000 dans la période comprise entre 1982 et 2002, a rappelé l’historien, en citant le Haut Commissariat pour les refugiés et la Croix-Rouge.
‘’Près de 17.000 personnes étaient refugiées en 1997, soit en Guinée Bissau, soit en Gambie. Et l’on estime à entre près de 30.000 et 50.000-de 1982 à 2002- les personnes fuyant les zones de combat ou empruntant le chemin de l’exode, et à 12 pour cent les habitations abandonnées avec un impact dans les zones de Niaguis et Niassia’’, a dit l’ancien proviseur du lycée Djignabo de Ziguinchor.
Le conférencier s’exprimait au second jour d’un séminaire organisé par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer.
A cette occasion, il est largement revenu sur les répercussions économiques, sociales et environnementales du conflit en Casamance.
‘’Il y a eu des conséquences sur la baisse de la production, des exploitations agricoles arrachées aux propriétaires, vol de bétail, pillage de la forêt, pollution de la nature avec la présence des mines’’, a listé Nouha Cissé, membre du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance.
Sur le plan social, il a relevé l’accentuation de la pauvreté, le départ des partenaires au développement et le chômage des jeunes qui partent vers d’autres horizons à la recherche de lendemains meilleurs.
Il a ensuite décliné des pistes de solution pour accompagner la dynamique de paix en Casamance, estimant toutefois qu’il faut une restauration et une réparation du tissu social, à travers la construction et la réhabilitation des maisons détruites.
Il préconise aussi d’aller vers des mesures exceptionnelles en accompagnant les populations refugiées à retrouver une identité, pour éviter la situation de ‘’tripatricide’’ pour certaines populations, mais aussi des compensations pour toutes les victimes, de quelque bord qu’elles soient.
Et pour prévenir une résurgence du conflit, il prône une ‘’solution politique avec des actions phares’’ pour impulser le développement socio-économique et environnemental de la région.
Il a aussi plaidé en faveur d’un retour définitif des populations déplacées vers les zones de départ. ‘’Un vieil adage dit +on n’est jamais mieux que chez soit+’’, a-t-il invoqué, estimant que malgré des conséquences et autres séquelles, ‘’’les refugiés doivent rentrer au bercail’’.

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