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jeudi 26 mai 2016

Guinée-Bissau : 4 questions pour comprendre la crise politique

Le président bissau-guinéen, José Mario Vaz Plus de dix jours après le renvoi du gouvernement, les consultations pour trouver un nouveau Premier ministre sont au point mort entre le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, et sa formation politique, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir). Le point en quatre questions pour comprendre les soubresauts de cette dernière crise. Pourquoi José Mario Vaz a-t-il de nouveau destitué le gouvernement ? La décision couvait depuis plusieurs semaines. Elle a finalement été tranchée, jeudi 12 mai, quand le président Vaz a congédié le gouvernement dirigé depuis septembre 2015 par Carlos Correia. Pour justifier ce deuxième renvoi en deux ans de mandat, le président a fustigé l’absence de plan gouvernemental. « J’ai pris une décision qui responsabilise les partis politiques en leur donnant l’occasion de prouver qu’ils placent l’intérêt supérieur de la nation et du peuple au-dessus de leurs intérêts personnels ou de groupe ou de parti », s’est-il expliqué dans une allocution retransmise par la presse. Reste que selon de nombreux observateurs, cette décision présidentielle n’est autre que le dernier épisode de la crise politique qui agite le pays depuis plusieurs mois. Quand a commencé la crise politique ? Elle a éclaté au grand jour en août 2015, quand le président a congédié son Premier ministre Domingos Simões Pereira, en poste depuis juin 2014. Entre les deux hommes, la mésentente était notoire. Alimentées par leur rivalité pour prendre le contrôle du PAIGC lors des élections législatives et présidentielle de 2014, les tensions entre eux se sont encore aggravées après leur ascension au pouvoir en raison du régime semi-présidentiel, qui fait du Premier ministre le véritable homme fort du pays. Alors que le président reprochait à son Premier ministre de ne pas le tenir suffisamment informé des affaires en cours et lançait contre lui des accusations de corruption, les partisans de Domingos Simões Pereira affirmaient de leur côté que la popularité de ce dernier aurait fait de l’ombre au président, qu’ils accusaient également de trop s’immiscer dans les affaires du gouvernement.

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