vendredi 20 mai 2016
Crise politique en Guinée-Bissau: l'ONU insiste sur la nécessité du dialogue
Mohamed Ibn Chambas, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique de l'Ouest et au Sahel.Les acteurs politiques bissau-guinéens doivent "travailler ensemble" et "engager un dialogue utile" pour sortir leur pays de la crise qui y perdure depuis neuf mois, a affirmé vendredi à Dakar le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique de l'Ouest et au Sahel. "Nous sommes vraiment préoccupés par l'impasse qui continue en Guinée-Bissau et qui crée une situation difficile pour la population parce qu'avec le blocage, aujourd'hui, c'est difficile même pour les partenaires de la Guinée-Bissau de travailler avec le gouvernement", a déclaré Mohamed Ibn Chambas, qui dirige également le Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (Unowas). "Les Nations unies vont continuer" à mener des consultations étroites avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour "une approche commune" sur le dossier, a ajouté le chef de l'Unowas, né de la fusion récente de l'Unowa (Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest) et de l'Oses (Bureau de l'Envoyé spécial pour le Sahel). M. Ibn Chambas, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion à Dakar des chefs des missions de l'ONU en Afrique de l'Ouest, a rappelé que la Cédéao avait "déjà beaucoup fait pour la Guinée-Bissau", "surtout le Sénégal et le Burkina Faso" qui disposent de troupes sur place dans le cadre de la force ouest-africaine Ecomib, déployée depuis 2012. "Il faut que les leaders politiques en Guinée-Bissau soient conscients du sacrifice des pays ouest-africains pour les aider, mais il faut qu'eux-mêmes apprennent à travailler ensemble, dans le consensus, à engager un dialogue utile qui peut stabiliser le pays", a-t-il ajouté. La Guinée-Bissau est dans l'attente de la nomination d'un nouveau Premier ministre depuis la dissolution par le président José Mario Vaz, le 12 mai, du gouvernement que dirigeait depuis huit mois Carlos Correia. Une décision prise, selon le président Vaz, pour tenter de sortir son pays de la crise politique impliquant particulièrement deux camps au sein du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir). M. Vaz est un des responsable du PAIGC, mais c'est son ex-Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, qui en est le chef.
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