vendredi 20 mai 2016
CEDEAO: les difficultés du marché exposées au Président du Faso
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le vendredi 20 mai 2016 à Ouagadougou, le président de la Communauté économique et monétaire ouest africaine (CEDEAO), Marcel Alain de Souza. Au menu de leur entretien, les entraves inhérentes à la construction du marché commun de l’institution. Le président de la Communauté économique et monétaire ouest-africaine (CEDEAO), Marcel Alain De Souza a été l’hôte du chef de l’Etat, le vendredi 20 mai 2016. Il est allé partager avec Roch Marc Christian Kaboré, les difficultés qui entravent la construction du marché commun de l’espace CEDEAO. A en croire M. De Souza, les textes juridiques existent, mais les obstacles sont légion. De prime abord, il a mentionné que la corruption constitue l’un des maux du projet en ce sens qu’au niveau des frontières, des barrières qui ne sont pas prévues existent. En plus de cela, M. De Sousa a fait comprendre que certains pays ne veulent pas accorder les avantages dus aux produits fabriqués à partir du matériel local alors que le protocole de l’organisation stipule que du moment où un produit est fabriqué à l’intérieur des 15 pays de la CEDEAO, on ne devrait pas avoir de barrières tarifaires. Ensuite, il a expliqué qu’au niveau de certains Etats, les textes qui régissent la libre circulation des personnes et des biens ne sont pas connus des destinataires. « Nous avons fait beaucoup d’efforts pour informer et former les acteurs en organisant des réunions d’experts et des réunions décentralisées mais le problème perdure », a-t-il expliqué. Pour lui, la « Task force » que le président a accepté de présider servira de médiation, de plaidoyer, de persuasion et surtout d’inter-solutions à l’amiable. Par ailleurs, Marcel Alain De Souza a fait part au Président du Faso, des problèmes financiers que rencontre actuellement l’institution. Problèmes qui, selon lui, expliqueraient le retard de paiement des forces de sécurité mobilisées en Guinée Bissau et au Mali pour le maintien de la paix. « Les frais de mission n’ont pas été décaissés jusqu’à présent », a-t-il regretté. Toutefois, il a affirmé que des démarches ont été entamées auprès de partenaires techniques et financiers et de l’ONU en vue de trouver les fonds nécessaires à cet effet. En outre, il a été question d’étendre la mission de l’Organisation africaine de la santé (OAS) qui est championne en matière de lutte contre la maladie à virus Ebola et toutes les autres pandémies. « Nous allons former des casques blancs qui vont résider dans leurs pays, de sorte que si une pandémie apparaît dans la sous-région, ils donnent automatiquement l’alerte afin qu’on puisse agir rapidement », a soutenu le président de la commission. Il a ajouté que pour le moment, la CEDEAO dispose d’une commission d’alerte en politique. « Nous voulons étendre l’alerte aux maladies et aux crises alimentaires », a-t-il souhaité. Pour ce faire, il a sollicité le soutien du chef de l’Etat burkinabè et des autres pays membres de l’institution. Nadège YAMEOGO Yssoufou SAGNON (Stagiaire)
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