vendredi 29 avril 2016
Guinée : Falsifications des documents pour l’obtention des cartes d’identité et passeports biométriques, à qui la faute ?
L’esprit mercantile, le manque de qualification et le peu de sérieux, ou la négligence, dans l’administration de l’état civil, d’un côté, et de l’autre, le besoin des Guinéens de rester éternellement jeunes, sont les causes non exhaustives de ces falsifications. Des exemples frappants : On a vu écrit dans la rubrique signes particuliers de la carte d’identité d’un gus aussi clair qu’un albinos écrit noir sur rose : teint noir. Pourtant, cette carte d’identité a circulé inaperçue sous le nez et la barbe des matous sur les dents et sur le pied de guerre. Cela pourrait être explicable, mais pas excusable, par des négligences, ou inattentions dues à un excès de confiance et de routine d’un fonctionnaire qui passe toute une journée surchauffée à remplir de façon automatique et mécanique des centaines de cartes d’identité des Guinéens généralement de teint noirs, et ce n’est pas pour frustrer certains Bah-Diallo-Barry, qui le sont moins. Pas besoin de donner des exemples, on les voit dans la politique… Mais parfois, ces falsifications d’âge ont été même cautionnées par l’Etat guinéen. Un seul exemple : Lors de la Coupe du Monde des juniors à Tokyo, en 1979, lors de laquelle Maradona a commencé sa percée, la Guinée était présente au Japon. Dans la sélection des juniors guinéens, des moins de 20 ans, il y en avait des plus de 30. L’affaire étant historique, on ne cite que deux noms : Amadou Diallo, le défenseur de Horoya et du Syli junior et de Diawara Ibrahima Kounta, avec lesquels on a eu des connexions et relations aussi vieilles que le temps, des vieux os avec les frimousses de mômes, qui ont longtemps marqué le football guinéen. A l’époque, tous les pays africains procédaient de la même triche, mais plus tard, la FIFA a fini par découvrir le pot au rose et actuellement, avec l’IRM ou quoi-là, il n’est pas facile de telles fraudes. On espère que cette pratique soit un fait du passé. Par ailleurs, beaucoup de fonctionnaires de l’administration guinéenne ont été « rajeunis » de deux ou trois années pour les besoins de rester éternellement jeunes dans l’administration. C’est là où il faut d’abord un coup de lavage à grande eau, avant de de compliquer la situation à ceux qui cherchent à se « mettre en règle », tout en étant pas en règle. Ne se pourrait-il pas que certains fonctionnaires chargés de la confection de ces documents biométriques soient dans le même cas ? Cette pratique est une tradition libre. Il faudrait plus de sérieux pour désormais…
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