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mercredi 20 avril 2016

Education : « Le fonctionnement de l’école a pris un sérieux coup », reconnaît Charles Awassa

Le directeur départemental de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation de Brazzaville, Charles Awassa, qui a effectué une descente le 19 avril dans les quartiers sud de la capitale, s’est rendu compte de la timidité qui règne dans les écoles publiques des arrondissements 1 Makélékélé, 2 Bacongo, 7 Mfilou et 8 Madibou
Les évènements malheureux qui se sont déroulés dans les quartiers sud de Brazzaville dans la nuit du 3 au 4 avril ont totalement paralysé l’école dans cette partie de la ville. En effet, selon les données statistiques présentées le 19 avril dans la salle de mariage de la commune de Bacongo, au cours d’une rencontre de conscientisation entre une délégation du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire, de l’alphabétisation, de la jeunesse et de l’éducation civique, conduite par Francky Loemba, et les parents d’élèves des arrondissements 1 et 2 de Brazzaville, beaucoup d’efforts restent encore à fournir pour sauver l’année scolaire 2015-2016.
A Makélékélé par exemple, sur les 23 664 élèves attendus le 18 avril, 7 645 seulement se sont présentés, soit 16 019 absents. Du côté des enseignants, sur les 348 attendus dans les 33 écoles  que compte le 1er arrondissement, 228 ont répondu présents, soit 20 absents. Quant au 2e arrondissement, sur les 20 858 apprenants attendus, 12 277 étaient présents et 8 561 ont manqué à l’appel. S’agissant des 342 enseignants qui tiennent les 32 écoles de Bacongo, 230 ont repris le travail.
« Au regard de ces données, il y a matière à conclure que le fonctionnement de l’école a pris un sérieux coup. Prenons la mesure des responsabilités qui sont les nôtres. Dans le cadre de l’éducation et de l’instruction des élèves, nous avons cru bon et opportun de solliciter votre pleine implication afin de remettre l’école sur les rails, et que le calendrier scolaire établi ne connaisse pas de modification », a prévenu Charles Awassa.
Faut-il modifier le calendrier scolaire ?
Selon le calendrier établi, l’année scolaire 2015-2016 prendra fin le 28 juin prochain par l’organisation du CEPE. Avant cela, il y aura à compter du 1er juin le Baccalauréat et le 21 du même mois le Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Les évaluations ou compositions de fin d’année interviendront, quant à elles, un peu plus tôt au mois de mai. Préoccupés par le sort qui sera réservé à leurs enfants, certains parents ont souhaité que la fin de l’année scolaire puisse subir un léger report d’au moins un mois, le temps de permettre aux déplacés de regagner leurs domiciles qu'ils ont abandonnés suite aux attaques de la ville par les ex-Ninjas de Ntumi.
« Pour l’heure, les dates fixées ne sont pas encore changées. Ce que vous avez dit, c’est un souhait qui doit être analysé, confronté à la réalité de l’entreprise des examens avant que la décision ne soit prise. En attendant, faisons les choses en tenant compte du calendrier actuel. Modifier les dates appelle beaucoup d’exigences. Votre souhait sera transmis mais je vous dis, connaissant la chose ce serait une épreuve assez difficile », a répondu le directeur départemental de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation de Brazzaville.
Face à cette situation, les délégués du ministre Anatole Collinet Makosso ont souligné la nécessité de mutualiser leurs efforts en vue de la reprise effective des cours par la présence massive des élèves à côté de leurs enseignants. Ils ont, par ailleurs, souhaité que les parents d’élèves présents à cette rencontre fassent le relai avec ceux qui sont restés à la maison de façon à encourager les enfants qui, pour des raisons diverses, n’ont pas encore renoué avec le chemin de l’école.
 

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