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Au coeur actuellement de tous les débats, les agissements des koglwéogo sont tantôt salués, tantôt dénoncés. En effet, le sujet koglwégo divise profondément les populations burkinabè quant au sort qui doit être le leur. Deux positions sont en présence dans ce débat national : celle du démantèlement pur et simple de ces groupes d’une part, et celle de leur encadrement d’autre part.
Dans le prémier groupe, on rétrouve surtout des magistrats qui ont exigé le démantèlement de ce que certains considèrent comme étant des milices. On a aussi les associations et mouvements de défense des droits de l’homme ainsi que de simples citoyens qui estiment qu’on ne peut tolérer l’existence de telles structures dans un Etat moderne où la question de la sécurité des biens et des personnes est une des prérogatives régaliennes de l’Etat républicain, laïc et démocratique.
Cependant on peut aussi se poser la question de savoir si les citoyens ont le droit de s’organiser pour se défendre si l’Etat n’arrive pas à assumer sa fonction de protection de ses membres. La réponse parait affirmative car partout où il y a danger et risque pour lui, l’homme a toujours de tout temps pris des initiatives pour assurer sa sécurité et celle des siens. C’est le contraire qui serait même étonnant et irresponsable. Quel est donc ce bon père de famille qui ne prendrait pas certaines mesures face à ce qu’il peut considérer comme étant un danger pour les membres de sa famille ?
Il ne faut pas se voiler la face. C’est un euphémisme que de dire que l’Etat n’arrive plus à assurer la sécurité de l’ensemble de ses citoyens. Si dans les zones urbaines on ne ressent pas trop cette insécurité, des témoignages montrent que c’était vraiment le calvaire pour les populations rurales dans certains villages et sur les pistes rurales. Attaques à main armée, vols, viols, assassinats...tout y passait. C’est en cela que loin des conceptions élitistes, les populations des zones rurales voient en l’arrivée et aux actions des koglwéogo, une véritable aubaine et la solution à leur problème. Elles, adhèrent aux actions des koglwégo en mettant en avant les résultats obtenus par ces groupes, comparés aux dérives qu’elles estiment mineures.
De nos jours, le phénomène koglwégo a pris beaucoup d’ampleur et il apparait difficile, même si l’autorité le voulait maintenant, de démanteler ces groupes. Elles ont d’ailleurs compris que cela n’était pas à l’ordre du jour. En effet, en reconnaissant que l’existence des koglwéogo se justifie par l’incapacité de l’Etat à assurer la sécurité à tous les burkinabè sur l’ensemble du territoire national, en disant qu’il faut plutôt les encadrer, le ministre en charge de la sécurité intérieure Simon Compaoré leur avait donné sa caution tacite et implicite. Est-ce cette posture qui est toujours à l’ordre du jour au regard de ce qu’il convient d’appeler les dérives de plus en plus récurrentes et les défiances des koglwéogo vis-à-vis de certains services de l’Etat comme ce fut le cas à Sapouy et encore récemment à Fada N’gourma ?
Des questions méritent d’être posées lorsqu’on constate certains agissements et dérives des koglwégo. Ils se comportent à la fois en policiers, gendarmes et juges. Ils s’octroient les pouvoirs d’arrêter des citoyens, de les détenir ou séquestrer, bastonner, prendre de l’argent, exiger la libération d’un des leurs emprisonné ou dans les mains de la justice par des menaces ouvertes d’attaquer une caserne de gendarmerie. Mais au fait, et toutes ces armes en leur possession ? Les propriétaires en ont-ils les permis de détention et de port ? Ou chaque Burkinabè peut-il maintenant, s’il en a les moyens, se procurer une arme et le porter sans autre forme de procès et pourquoi pas s’en servir à l’occasion ? A quoi servent les amendes et taxes qu’ils perçoivent ? Ne sont-ils pas en train de se constituer un trésor de guerre ?
En répondant froidement à certaines questions, on saura ce qu’il faut faire des koglwéogo. Peut-on seulement encadrer des gens qui n’ont reçu aucune formation au départ et qui défient ceux qui devront les former si la volonté des autorités est de les maintenir ? Peut-on avoir un code de bonne conduite uniforme qui s’applique à tous les koglwéogo ? Y-a-t-il des risques d’affrontements ou de réglèments de compte un jour entre les populations ou entre eux-mêmes du fait de leurs actions ? Les koglwéogo d’une localité donnée peuvent -ils faire ou pas le jeu de certains hommes politiques ? Répresentent-ils oui ou non un danger pour l’unité et la cohésion sociale du Burkina Faso ? En répondant à un certain nombre de questions dont celles-ci, on saura le sort qui doit être réservé aux koglwéogo. Qu’il faille les démanteler ou les encadrer, l’autorité doit très vite clarifier définitivement sa position pour qu’on passe à autre chose et que chacun sâche à quoi s’en tenir. En ayant bien sûr rien que l’interêt général, l’unité et la cohésion nationale comme motivations.
Dans le prémier groupe, on rétrouve surtout des magistrats qui ont exigé le démantèlement de ce que certains considèrent comme étant des milices. On a aussi les associations et mouvements de défense des droits de l’homme ainsi que de simples citoyens qui estiment qu’on ne peut tolérer l’existence de telles structures dans un Etat moderne où la question de la sécurité des biens et des personnes est une des prérogatives régaliennes de l’Etat républicain, laïc et démocratique.
Cependant on peut aussi se poser la question de savoir si les citoyens ont le droit de s’organiser pour se défendre si l’Etat n’arrive pas à assumer sa fonction de protection de ses membres. La réponse parait affirmative car partout où il y a danger et risque pour lui, l’homme a toujours de tout temps pris des initiatives pour assurer sa sécurité et celle des siens. C’est le contraire qui serait même étonnant et irresponsable. Quel est donc ce bon père de famille qui ne prendrait pas certaines mesures face à ce qu’il peut considérer comme étant un danger pour les membres de sa famille ?
Il ne faut pas se voiler la face. C’est un euphémisme que de dire que l’Etat n’arrive plus à assurer la sécurité de l’ensemble de ses citoyens. Si dans les zones urbaines on ne ressent pas trop cette insécurité, des témoignages montrent que c’était vraiment le calvaire pour les populations rurales dans certains villages et sur les pistes rurales. Attaques à main armée, vols, viols, assassinats...tout y passait. C’est en cela que loin des conceptions élitistes, les populations des zones rurales voient en l’arrivée et aux actions des koglwéogo, une véritable aubaine et la solution à leur problème. Elles, adhèrent aux actions des koglwégo en mettant en avant les résultats obtenus par ces groupes, comparés aux dérives qu’elles estiment mineures.
De nos jours, le phénomène koglwégo a pris beaucoup d’ampleur et il apparait difficile, même si l’autorité le voulait maintenant, de démanteler ces groupes. Elles ont d’ailleurs compris que cela n’était pas à l’ordre du jour. En effet, en reconnaissant que l’existence des koglwéogo se justifie par l’incapacité de l’Etat à assurer la sécurité à tous les burkinabè sur l’ensemble du territoire national, en disant qu’il faut plutôt les encadrer, le ministre en charge de la sécurité intérieure Simon Compaoré leur avait donné sa caution tacite et implicite. Est-ce cette posture qui est toujours à l’ordre du jour au regard de ce qu’il convient d’appeler les dérives de plus en plus récurrentes et les défiances des koglwéogo vis-à-vis de certains services de l’Etat comme ce fut le cas à Sapouy et encore récemment à Fada N’gourma ?
Des questions méritent d’être posées lorsqu’on constate certains agissements et dérives des koglwégo. Ils se comportent à la fois en policiers, gendarmes et juges. Ils s’octroient les pouvoirs d’arrêter des citoyens, de les détenir ou séquestrer, bastonner, prendre de l’argent, exiger la libération d’un des leurs emprisonné ou dans les mains de la justice par des menaces ouvertes d’attaquer une caserne de gendarmerie. Mais au fait, et toutes ces armes en leur possession ? Les propriétaires en ont-ils les permis de détention et de port ? Ou chaque Burkinabè peut-il maintenant, s’il en a les moyens, se procurer une arme et le porter sans autre forme de procès et pourquoi pas s’en servir à l’occasion ? A quoi servent les amendes et taxes qu’ils perçoivent ? Ne sont-ils pas en train de se constituer un trésor de guerre ?
En répondant froidement à certaines questions, on saura ce qu’il faut faire des koglwéogo. Peut-on seulement encadrer des gens qui n’ont reçu aucune formation au départ et qui défient ceux qui devront les former si la volonté des autorités est de les maintenir ? Peut-on avoir un code de bonne conduite uniforme qui s’applique à tous les koglwéogo ? Y-a-t-il des risques d’affrontements ou de réglèments de compte un jour entre les populations ou entre eux-mêmes du fait de leurs actions ? Les koglwéogo d’une localité donnée peuvent -ils faire ou pas le jeu de certains hommes politiques ? Répresentent-ils oui ou non un danger pour l’unité et la cohésion sociale du Burkina Faso ? En répondant à un certain nombre de questions dont celles-ci, on saura le sort qui doit être réservé aux koglwéogo. Qu’il faille les démanteler ou les encadrer, l’autorité doit très vite clarifier définitivement sa position pour qu’on passe à autre chose et que chacun sâche à quoi s’en tenir. En ayant bien sûr rien que l’interêt général, l’unité et la cohésion nationale comme motivations.
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