Circulation apaisée sur la transgambienne : La Cddc prône des concertations entre le Sénégal et la Gambie

Un bateau assurant la liaison Sénégal-Gambié. Pour une circulation apaisée sur la transgambienne, la Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance (Cddc) prêche pour un dialogue et des concertations entre le Sénégal et la Gambie. La hausse «exagérée et unilatérale» des autorités gambiennes des tarifs de traversée pour les camions, qui est à l’origine du blocus sur la transgambienne, préoccupe la Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance (Cddc). «Cette situation déplo­rable entraine des désagréments fâcheux dans le secteur des transports, principalement sur l’axe Dakar-Ziguinchor et les conséquences de ce blocus sont énormes et influent négativement sur les activités écono­miques des régions du Sud du Sénégal, car la circulation des personnes et des biens est véritablement bouleversée», fustige la Cddc dans un communiqué. Condamnant l’attitude des autorités gambiennes, la plateforme de veille et d’alerte prône le dialogue et des concertations régulières entre le Sénégal et la Gambie pour une circulation apaisée sur la transgambienne. Car, explique-t-elle, «les deux Etats appartiennent à une entité sous-régionale dénommée la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Or, la Cedeao fait de la libre circulation des personnes et des biens un de ses principes majeurs. Par conséquent, il est inconcevable qu’un Etat prenne unilatéralement des décisions qui entravent gravement le transport terrestre et menacent l’intégration économique et la coopération sous-régionale». Pour éviter de vivre cette crise à répétition au niveau de la frontière sénégalo-gambienne, la Cddc invite l’Etat du Sénégal à prendre ses responsabilités. La raison, selon Paulin Diatta, secrétaire général de la Cddc et ses collaborateurs, voudrait que des mesures alternatives soient prises par les autorités sénégalaises afin de mettre fin au calvaire régulièrement vécu par les transporteurs et voyageurs sénégalais lors de la traversée du fleuve gambien. La Cddc, «fidèle et engagée dans son combat pour le désenclavement total de la Casa­mance», exhorte le gouvernement du Sénégal à accélérer la construction de la voie de contournement de la Gambie pour soulager les usagers qui font la navette entre le nord et le sud du pays. La réalisation de cette route stratégique signera définitivement notre souveraineté territoriale et mettra un terme aux tracasseries insupportables de l’Etat gambien. Outre la construction de la Voie de Con­tournement, la Cddc invite l’Etat du Sénégal à se pencher sur le prolongement du chemin de fer de Tambacounda à Ziguinchor en passant par Kolda et Sédhiou. L’option ferroviaire va densifier les échanges entre le nord et le sud du Sénégal, participer à désenclaver totalement la Casa­mance et assurer la continuité ter­ritoriale.