Les élections législatives au Cap Vert sont prévues le 20 mars 2016. Dans ce pays au régime parlementaire, une fois les députés élus, le Premier ministre issu du parti majoritaire sera désigné chef de l’Exécutif.
Les Cap-Verdiens s’apprêtent à aller aux urnes. Dans ce pays, qui se trouve à 400 km au large du Sénégal, dans la même latitude que Dakar, la démocratie fonctionne effectivement. En 40 ans d’indépendance, le pays a connu plusieurs alternances des 2 partis qui dominent l’échiquier politique capverdien, à savoir le PAICV et le MPD. Et depuis 4 ans, il y a une cohabitation, puisque le président est soutenu par le MPD et que le gouvernement est dirigé par le PAICV.
Rappelons que comme l’Ile Maurice, l’Éthiopie, São Tomé et Guinée-Bissau, le Cap Vert a un régime parlementaire, où les pouvoirs exécutifs sont détenus par le Premier Ministre. Mais contrairement à l’Ile Maurice et l’Éthiopie, au Cap Vert, le président a certains pouvoirs qui lui permettent de jouer un rôle d’arbitre, en cas de conflit dans le système politique. Il peut, par exemple, mettre son véto pour publier une loi et dans ce cas la loi revient à l’Assemblée. Toutefois, la loi n’est promulguée que si l’Assemblée la confirme. Aussi dans ce pays, les lois fondamentales exigent une majorité des 2/3 des députés, ce qui oblige les partis à trouver un consensus sur ce qui est important comme la désignation du Tribunal constitutionnel et la Commission nationale électorale.
Une nouvelle étape de la démocratie
Dans la continuité des élections de 1991 qui ont induit un changement de parti au pouvoir, et des élections de 2001 qui ont vu une nouvelle alternance changement et l’arrivée d’une nouvelle génération au pouvoir, celle de José Marie Neves, les élections de 2016 mettront en confrontation une nouvelle génération, issue des deux principaux partis, le PAICV et le MPD.
Dans le camp du MPD, le leader sera le maire de Praia, Ulisse Correia e Silva, qui a substitué la génération de Carlos Veiga, le leader historique du MPD. Quant au PAICV, il est dirigé par, Janira Hopffer Almada, une jeune femme de 37 ans.
Janira, comme les capverdiens l’appellent affectueusement, a créé en Décembre 2015, la surprise en gagnant les élections comme présidente du PAICV, le Parti du résistant Amilcar Cabral. Ce fut une réelle surprise parce qu’elle avait comme concurrents 2 poids lourds du parti. Une élection qui avait été interprétée comme la volonté des militants du parti de changer de génération.
A noter que l’actuel Premier ministre, José Maria Neves a décidé volontairement de quitter son poste, parce qu’il a jugé qu’après 15 ans comme Premier Ministre (il a gagné les élections de 2001, 2006 et 2011), il était temps de laisser la place à une nouvelle génération.
Abdelmalek El Mekkaoui, journaliste
Les Cap-Verdiens s’apprêtent à aller aux urnes. Dans ce pays, qui se trouve à 400 km au large du Sénégal, dans la même latitude que Dakar, la démocratie fonctionne effectivement. En 40 ans d’indépendance, le pays a connu plusieurs alternances des 2 partis qui dominent l’échiquier politique capverdien, à savoir le PAICV et le MPD. Et depuis 4 ans, il y a une cohabitation, puisque le président est soutenu par le MPD et que le gouvernement est dirigé par le PAICV.
Rappelons que comme l’Ile Maurice, l’Éthiopie, São Tomé et Guinée-Bissau, le Cap Vert a un régime parlementaire, où les pouvoirs exécutifs sont détenus par le Premier Ministre. Mais contrairement à l’Ile Maurice et l’Éthiopie, au Cap Vert, le président a certains pouvoirs qui lui permettent de jouer un rôle d’arbitre, en cas de conflit dans le système politique. Il peut, par exemple, mettre son véto pour publier une loi et dans ce cas la loi revient à l’Assemblée. Toutefois, la loi n’est promulguée que si l’Assemblée la confirme. Aussi dans ce pays, les lois fondamentales exigent une majorité des 2/3 des députés, ce qui oblige les partis à trouver un consensus sur ce qui est important comme la désignation du Tribunal constitutionnel et la Commission nationale électorale.
Une nouvelle étape de la démocratie
Dans la continuité des élections de 1991 qui ont induit un changement de parti au pouvoir, et des élections de 2001 qui ont vu une nouvelle alternance changement et l’arrivée d’une nouvelle génération au pouvoir, celle de José Marie Neves, les élections de 2016 mettront en confrontation une nouvelle génération, issue des deux principaux partis, le PAICV et le MPD.
Dans le camp du MPD, le leader sera le maire de Praia, Ulisse Correia e Silva, qui a substitué la génération de Carlos Veiga, le leader historique du MPD. Quant au PAICV, il est dirigé par, Janira Hopffer Almada, une jeune femme de 37 ans.
Janira, comme les capverdiens l’appellent affectueusement, a créé en Décembre 2015, la surprise en gagnant les élections comme présidente du PAICV, le Parti du résistant Amilcar Cabral. Ce fut une réelle surprise parce qu’elle avait comme concurrents 2 poids lourds du parti. Une élection qui avait été interprétée comme la volonté des militants du parti de changer de génération.
A noter que l’actuel Premier ministre, José Maria Neves a décidé volontairement de quitter son poste, parce qu’il a jugé qu’après 15 ans comme Premier Ministre (il a gagné les élections de 2001, 2006 et 2011), il était temps de laisser la place à une nouvelle génération.
Abdelmalek El Mekkaoui, journaliste
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