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vendredi 19 février 2016

Pour fêter le 51e anniversaire de la Gambie : Killer Ace offre un concert au Yengoulène

Pour fêter le 51e anniversaire de la Gambie : Killer Ace offre un concert au Yengoulène
 
Le rappeur gambien Killer Ace a tenu hier au siège de Y’en a marre une conférence de presse en prélude au concert pédagogique qu’il offre ce soir au Yengoulène. Pour marquer la célébration de la fête de l’indépendance de la Gambie hier, il a convié les ressortissants gambiens au Sénégal à la communion.
Le rappeur Aly Thiam, Killer Ace de son nom d’artiste, a convié ses compatriotes à célébrer le 51e anniversaire de l’indépendance de la Gambie. Le 18 février, date de la fête nationale du Peuple gambien, est reléguée au second plan au profit du 22 juillet 1994 : date de la révolution ou de l’accession au pouvoir du Président Yahya Jammeh. Cette situation a été vivement dénoncée par Killer Ace, en conférence de presse au siège de Y’en a marre. C’est en prélude de son concert pédagogique qu’il a rencontré les journalistes. Pré­vue ce soir au Yengoulène, cette manifestation va servir de cadre au rappeur qui appelle ses compatriotes à célébrer en toute liberté le jour où leur Peuple a accédé à sa souveraineté nationale. Ce sera aussi l’occasion pour les Gambiens de communier pour mieux se connaître et s’entraider. 
Nombreux au Sénégal, particulièrement à Dakar, les ressortissants gambiens sont dispersés et se méfient entre eux «du fait de la stratégie de diviser pour mieux régner de Yaya». «Yahya Jammeh a réussi à installer un climat de terreur, de méfiance et de tribalisme entre nous. Cha­cun pense que l’autre l’espionne», regrette le rappeur. La célébration du 51e anniversaire de l’indépendance de la Gambie est en effet un prétexte pour ce rappeur engagé pour la cause de la démocratie et des droits de l’Hom­me en Gambie de donner un concert, afin d’exhorter les Gambiens à la réconciliation et à fêter dans la joie leur indépendance comme ce fut le cas, dit-il, avant l’avènement du Président Jammeh au pouvoir. Ce concert sera également une occasion pour lui de présenter son nouveau single qui traite des problèmes de la Gambie et sur lequel participent des artistes membres de Y’en a marre comme Simon et Fou malade.
A travers son groupe Team Gom Sa Bopa, Killer Ace se bât depuis des années pour la démocratie au pays de Jammeh, dénonçant la pauvreté, la corruption, la dictature et la violation des droits de l’Homme. Ses textes et messages chargés contre le régime en place lui ont valu des soucis qui l’ont poussés à s’exiler au Sénégal où, bénéficiant du soutien de Y’en a marre et des défenseurs des droits de l’Homme, il poursuit son combat. Chagriné par le niveau de pauvreté de son pays, Killer Ace s’est lancé dans le rap pour aider sa population. L’impact de ses messages auprès des mélomanes et sympathisants est à l’origine de ses démêlés avec le régime de Jammeh. 
L’auteur du single Bok thi deuk bi, où il dénonce la confiscation du droit à la liberté d’expression, dit être victime avec sa famille de menaces, d’intimidations et de persécutions. «Pour épargner mes proches et être libre afin de continuer mon combat et mieux servir mon Peuple, j’ai décidé de m’installer au Sénégal où je continue mon activisme», a-t-il relevé. 

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