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mercredi 24 février 2016

L’anacarde bissau-guinéenne mise à mal par la crise politique que connaît le pays

 (Agence Ecofin) - «La communauté internationale pourrait être fatiguée de vos crises qui n’en finissent pas. Elle a atteint la limite de sa patience». L’avertissement lancé aux dirigeants bissau-guinéens par l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, durant la dernière crise politique qu’a connu l’archipel, serait-il en train de prendre tout son sens? Après le dirigeant, qui joue le rôle de chef de la mission du Groupe de contact de la Cedeao sur la Guinée-Bissau, c’est au tour du président de l’Association nationale des agriculteurs (ANAG), Jaime Gomes de tirer sur la sonnette d’alarme. «Les acheteurs potentiels de noix de cajou ont peur de financer la commercialisation en raison de l'incertitude politique qui existe en Guinée-Bissau », a-t-il affirmé à l’agence chinoise Xinhua. Et de souligner que face à l’incapacité des acheteurs internationaux d’enlever la production d’anacarde bissau-guinéenne, les opérateurs économiques nationaux ne pourraient constituer une alternative puisqu’ils «ne réunissent pas les conditions pour acheter des noix de cajou cette année, toujours en raison de la crise politique actuelle.» Pour rappel, la Guinée Bissau est divisée depuis que l’actuel président José Mario Vaz a relevé Domingos Simoes Pereira, qui dirige le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), principale formation politique du pays, de ses fonctions de premier ministre. Il faut noter que cette crise tombe mal pour un pays dont la production avait atteint un niveau record avec 180 000 tonnes au terme de la dernière campagne.

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