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vendredi 19 février 2016

Coopération bilatérale : Manuel Valls en visite au Mali et au Burkina

Longtemps annoncé par les médias, c’est finalement ce jeudi 18 février que le Premier ministre français, Manuel Valls, entame une visite sur fond d’attaques terroristes de près de 48 heures au Mali avant de se rendre samedi au Burkina Faso. Il sera en compagnie de son collègue de la Défense, Jean-Yves Le Drian.


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Coopération bilatérale : Manuel Valls en visite au Mali et au BurkinaLe premier ministre français veut rassurer de la permanence du soutien de la France au Burkina Faso et au Mali, deux pays ensanglantés par le djihadisme faisant 30 morts le 15 janvier à Ouagadougou, et 20 morts à Bamako le 20 novembre 2015. C’est dans cette optique que Manuel Valls se rend successivement dans ces deux pays du 18 au 21 février 2016. Il est accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Après une rencontre avec le président de la République, Ibrahim Boubakar Keïta ce jeudi, Manuel Valls doit rencontrer des membres de la communauté française au Mali. Côté militaire, il se rendra à Gao, la plus grande ville dans le nord du Mali où sont stationnées des troupes françaises de l’opération Barkhane, engagées contre les groupes armés islamistes au Sahel. Mobilisant 3 500 hommes, l’opération Barkhane, lancée en 2014 par la France, a pour but d’ « organiser la coopération régionale entre les pays partenaires de la France, mais aussi de neutraliser les terroristes et de limiter leur flux à partir de la frontière saharo-sahélienne vers le sud », selon l’explication du Matignon. Il faut le souligner, cette opération s’étend sur une zone couvrant cinq pays : la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Elle est dirigée depuis un poste de commandement unique stationné à N’Djamena.
Malgré la présence de ces milliers de soldats français, malgré l’action des forces maliennes ainsi que celle de la mission des casques bleus de l’ONU (Minusma), écrit le journal Lacroix, les djihadistes ont repris pied dans le nord du Mali, et mènent régulièrement des attaques contre les militaires. « Le vendredi 12 février, le groupe djihadiste malien Ansar Dine a lancé une offensive meurtrière contre le camp de la Minusma à Kidal, tuant sept casques bleus. Manuel Valls doit participer vendredi 19 février à un hommage en leur honneur à Gao » a-t-il dénoncé. C’est une plaie béante sur le flanc du Mali, déplore le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Nul doute, écrit RFI, que ce jeudi soir le chef de l’Etat malien demandera à son hôte français de l’aider à convaincre le Conseil de sécurité des Nations unies de muscler le mandat des casques bleus dans son pays.
Manuel Valls partira ensuite au Burkina Faso, où il doit rencontrer samedi 21 février, le président Roch Marc Christian Kaboré. A cette occasion et tout comme au Mali, une rencontre avec la communauté française vivant au Burkina est également prévue. Un hommage sera rendu aussi aux victimes françaises de l’attentat de Ouagadougou. Toujours selon Lacroix, « le Burkina Faso est d’une importance stratégique dans la lutte contre le terrorisme dans la région. C’est en effet à Ouagadougou que stationnent les forces spéciales françaises de l’opération Barkhane. Le contingent burkinabè est également un des plus importants parmi ceux de la Minusma ».
Pour l’entourage du premier ministre français, cette visite à une dimension militaire et une dimension développement, rappelant que l’aide au développement annuelle de la France au Sahel s’élève à 500 millions d’euros.
Aïssata Laure G. Sidibé

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