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mercredi 20 janvier 2016

Yahya Jammeh déchire son foulard islamique par amour pour les gambiennes

Yaya Jammeh, président de la Gambie.A peine une dizaine de jours après avoir ordonné le port obligatoire du foulard à toutes les femmes employées dans le service publique et para public, le dictateur gambien Yahya Jammeh recule et pédale à contresens. La télévision publique gambienne a annoncé, ce mercredi soir, l'abrogation de la directive ordonnant le port obligatoire du foulard, les jours ouvrables, durant les heures de travail. Et le moins que l'on puisse dire, çest que Yahya Jammeh ne manque pas d'ingéniosité pour dire une chose et se dédire quand l'envie lui chatouille. Le communiqué de presse de la Présidence de la République gambienne lu à la télévision nationale GRTS, explique que le « Président Yahya Jammeh a décidé de mettre fin à sa directive ordonnant le port du foulard à toutes les femmes fonctionnaires par amour personnel pour la femme gambienne ». Une explication qui ne convainc pas beaucoup de monde à Banjul puisque 48 heures plus tôt, le même Yahya Jammeh faisait lire un communiqué présidentiel au journal de 20 heures de la GRTS dans lequel il expliquait que « les femmes qui refuseraient d'obéir au port obligatoire du foulard courent des sanctions rigoureuses ». Qu'est-ce qui a donc changé en deux jours pour que le dictateur change complètement de disqué Des sources que nous avons contacté dans l'entourage de Yahya Jammeh répondent que cette fois, la rébellion contre le port obligatoire du voile est partie du propre foyer du dictateur. Son épouse qui est une ancienne fée des milieux chics et huppés de Rabat et de Conakry ne veut nullement être liée par les conséquences de la décision de son mari. Une décision qui l'obligerait à mettre au placard la plupart de ses vêtements stylés de marque haut de gamme. Deux autres facteurs auraient également joué en faveur de la levée intégrale du voile que Jammeh voulait imposer aux femmes de son pays, si l'on en croit nos sources à Banjul. La première, çest que 24 heures avant la levée de sa directive sur le voile, le dictateur gambien venait de recevoir les lettres de créances de la nouvelle plénipotentiaire américaine à Banjul, l'ambassadrice Carolyn Patricia Alsup. L'homme fort de Gambie croit donc devoir envoyer des signaux de bonne volonté aux américains. Et la dernière raison unanimement évoquée par nos sources, çest la rébellion ouverte de l'Eglise catholique gambienne contre le port obligatoire du foulard et l'imposition unilatérale de l'Etat islamique décrété par Yahya Jammeh.

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