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lundi 25 janvier 2016

QUATRE ANS APRES : Bah Oury, de Paris à Conakry...

Il est pratiquement reçu dans la bousculade, une espèce de tension créée entre les pro Cellou et les pro Oury, dont les vigiles surexcités dans un zèle de protection prosélyte, en viennent véritablement aux mains, quolibets à l’appui.
C’est le résultat des incompréhensions qui agitent le parti depuis son fiasco aux dernières élections présidentielles et la dénonciation sans ambages par Bah Oury d’un manque de vision des premiers responsables du parti. Suivez notre regard. Une crise leadership qu’il se propose de venir corriger à son retour au pays. Une pugnacité qui défie le temps et que le retour dans l'espace national ravive vigoureusement.
Ses premières paroles de retour d’exil obéissent naturellement à cette conviction. Elles sont tout d’abord empreintes de sincérité : «« Aujourd’hui après quatre années et demi d’exil, j’ai beaucoup vu, j’ai beaucoup entendu, j’ai beaucoup appris. J’ai beaucoup vu de reniement d’amitié, j’ai beaucoup vu de traitrise, j’ai beaucoup vu  des personnes que j’estimais me tourner le dos. Ce n’est pas important puisque si ça ne concerne que moi, ce n’était pas grave. Ce qui est le plus  important, c’est l’avenir de la démocratie dans ce pays. Et l’avenir de la démocratie durant ces quatre années et demi je n’ai manqué d’alerter, de dire que tel chemin ne correspond pas à notre intérêt et à l’intérêt de la cause. On n’a pas écouté.»
Mais, les propos de l’opposant qui revient de quatre longues années de présence physique au pays, sont acides. Ils coupent dans le vif de la chair du parti : «La politique c’est l’intérêt des populations, l’intérêt national. Ce  n’est pas seulement une ambition personnelle. Une ambition personnelle au dessus de l’intérêt national, ça devient du cynisme et de la dictature ! »
Applaudissements des uns, retenue visible des pro Cellou dont le visage serré, exprime bien sa gêne personnelle devant ces mots qui semblent le viser directement. Lui qui, répète en réponse ce qu’il réaffirmait, il n’y a pas logtemps : « Je suis le chef du parti, le chef de l’Ufdg ! (…) Je voudrais inviter mon frère Bah Oury à faire preuve de tolérance… Il y a des frustrations partout. On a travaillé pour des conditions de transparence. On ne les a pas obtenues… » Tout en rappelant à tous « qu’il y a un et un seul président qui s’appelle Cellou Dalein Diallo !»
Ces mises au point ne sont point anodines, bien au contraire, elles révèlent les contradictions présentes et annoncent les futures empoignades politiques entre un Cellou Dalein qui ne veut point se laisser intimider par un Bah Oury, rayonnant d’idées progressistes ravigotées par ses quatre années d’exil en France. Et qui peut et veut apporter le changement ‘’dans le parti’’.
Entre les pro Cellou et pro Oury, l’intelligence serait d’avoir plutôt des pro Ufdg.

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