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jeudi 3 décembre 2015

Pierre de Froidefond, Co-fondateur de Cap Vert Energie: « Notre prospection est orientée vers les industriels »

CAP VERT ENERGIELa compagnie française Cap Vert Energie veut proposer des centrales solaires hybrides diésel aux industries marocaines afin de leur permettre de réduire leur facture énergétique. Pierre de Froidefond, Co-fondateur de Cap Vert Energie revient, dans cette interview exclusive accordée à challenge.ma, sur ses ambitions au Maroc et en Afrique. Vous venez de signer un partenariat avec le groupe le groupe franco-marocain Ibitek. En quoi consiste ce partenariat ? L’objectif de ce partenariat est de proposer des solutions hybrides solaire / diesel à des industriels très énergivores (par exemple des groupes cimentiers ou miniers) de manière à substituer par de l’énergie photovoltaïque une partie de leur consommation électrique d’origine hydrocarbure. Pour répondre aux problématiques locales, nous avons choisi de travailler avec l’entreprise franco marocaine IBITEK-Group qui possède une forte implantation locale, une bonne connaissance des métiers de l’électricité, et de nombreux clients ou prospects dans la cible. De notre côté, nous apportons notre expertise industrielle de producteur d’énergie solaire et notre ingénierie financière. Quels sont vos modalités de financements ? Pour financer notre développement à l’international et poursuivre notre croissance en France, nous avons augmenté nos fonds propres cette année en les portant à 12 millions d’euros d’ici la fin de l’année avec un objectif de passer à 18 millions d’euros d’ici mars 2016. Par ailleurs, le financement des projets combine à la fois la levée de fonds propres destinés aux projets auprès d’investisseurs privés et la levée de dettes bancaires. En termes de ratio, le financement provient à 75 % – 80 % de la dette bancaire. Il s’agit d’un montage classique dans le secteur des énergies renouvelables. Vous êtes en train de prospecter au Maroc ? Que cherchez-vous concrètement ? Où êtes-vous dans votre prospection ? Le marché de l’hybride consiste à installer des centrales photovoltaïques pour se substituer à une partie de l’électricité produite à partir de groupe électrogène alimentées au diesel. Ce marché se développe principalement en Afrique, en Amérique du sud, en Océanie et au Moyen Orient car les sites industriels (souvent des miniers, des cimentiers, des usines de l’agroalimentaire…) sont déconnectés du réseau électrique ou alors connectés à un réseau intermittent. Notre prospection est donc directement orientée vers ces industriels, à qui nous proposons des contrats de vente d’une énergie solaire de proximité, propre et décarbonnée. Ces contrats sont signés sur des durées pouvant aller de 10 à 20 ans, et feront bénéficier nos futurs clients de 3 principaux avantages : un prix du KWh plus compétitif, une réduction de l’aléa économique et logistique lié aux hydrocarbures, et une amélioration substantielle de leur empreinte carbone. Aujourd’hui nous avons plusieurs projets à l’étude, mais les cycles de vente et de développement sont longs. Quels sont vos objectifs en termes de chiffre d’affaires au Maroc ? Outre le Maroc,quels sont les autres pays qui vous intéressent en Afrique ? Nous n’avons pas un objectif de chiffre d’affaires sur le Maroc en particulier, mais plutôt un objectif global sur le marché de l’hybride d’environ 60 MWc en production ou construction d’ici 2020, dont on l’espère une bonne partie au Maroc. Cap Vert Energie souhaite créer de nombreux partenariats avec l’Afrique à l’avenir et poursuivre son développement en proposant des offres adaptées aux besoins des entreprises locales. Nous sommes par exemple présents au Sénégal avec notre partenaire local Senemeca. On est sur des cycles de vente et de développement de 1 à 2 ans. A terme, le marché de l’hybride devrait représenter entre 12 et 15 millions d’euros chiffres d’affaire énergétique pour Cap Vert Energie

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