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L’information circule depuis quelque temps. Un mandat d’arrêt international a été effectivement émis contre Blaise Compaoré depuis le 4 décembre 2015. Trois chefs d’inculpation pèsent sur lui : Attentat à la sureté de l’Etat, complicité d’assassinat, complicité de recel de cadavres.
Alors qu’il a trouvé refuge en Côte d’Ivoire, la question de son extradition est dans les mains des autorités ivoiriennes et le commissaire du gouvernement ne semble pas optimiste. Pour le Lieutenant-colonel Koudougou Norbert, « parmi les causes qui peuvent entrainer le refus d’extradition, il y a la mort. Si la peine prévue, c’est la mort, un Etat peut refuser d’extrader une personne. Dans les chefs d’inculpation, il y a la complicité d’assassinat qui prévoit la peine de mort ».
Le commissaire du gouvernement est vite repris par le directeur de la justice militaire, colonel Sita Sangaré qui se veut plus optimiste. « C’est un citoyen Burkinabè et normalement il doit se présenter de lui-même et répondre. Pour l’instant c’est le mandat d’arrêt et c’est une procédure. La demande d’extradition va suivre et elle comprend notamment entre autre pièce, le mandat. Quand le dossier sera transmis, conformément à la convention d’entraide judiciaire, la convention bilatérale relative à l’extradition entre le Burkina et la Cote d’Ivoire, ils vont l’examiner », a précisé le directeur avant de terminer sur une note d’espoir, « il y a des chances que cela soit examiné favorablement ».
Comme Blaise Compaoré et toujours dans l’affaire Thomas Sankara, un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de Hyacinthe Kafando, le 27 août 2015. Trois chefs d’inculpation pèsent également sur lui : attentat à la sureté de l’Etat, assassinat, recel de cadavres.
Au total dans le dossier Thomas Sankara, il ya 12 inculpés dont 6 en détention, 2 sous mandat d’arrêt international et 4 non détenus dont 1 décédé.
Un des éléments qui devrait être reversé dans le dossier, ce sont les résultats des tests d’ADN effectués sur les corps du président Sankara. Malheureusement les examens n’ont pas permis de retrouver des traces d’ADN, mais cela ne serait pas une entrave à l’avancée du dossier, à en croire le directeur de la justice militaire. « En vérité, l’expert avait déjà émis des inquiétudes. Parce que les corps avaient été enterrés de façon sommaire, déposés à même le sol, et les tombes n’étaient pas profondes, les corps étaient beaucoup dégradés et il se disait sceptique à l’époque. Quand les restes lui ont été transmis, il a commencé les expertises et fait plusieurs niveaux d’évaluation pour espérer trouver quelque chose. Malheureusement, il est parvenu à la conclusion que ce n’était vraiment pas exploitable pour déceler quoi ce soit ».
Mais les parents auraient identifié les corps à travers la tenue que le défunt président portait quand il a été tué. « La famille a reconnu des effets personnels qu’il portait. Le survêtement rouge qu’il portait le jour des faits. Cela permettait de faire le travail. Mais comme on l’avait dit, juridiquement, on avait quand même besoin d’aller vers l’exploitation de l’ADN. Cela ne remet pas fondamentalement le processus en cause », a poursuivi le colonel Sita Sangaré.
Coup d’Etat manqué du 16 septembre : 52 inculpés
Pour le dossier Thomas Sankara et celui du putsch de septembre, le commissaire du gouvernement a précisé que les deux dossiers « « avancent « avec « satisfaction », dans la mesure où « les juges en charge desdits dossiers posent quotidiennement des actes de procédure ». Ainsi, à entendre le Lt-Colonel Norbert Koudougou, les inculpés qui bénéficient de l’assistance de leurs conseils, sont régulièrement entendus. Des témoins et des victimes, parties civiles et des rapports d’expert parviennent dans les cabinets.
Actuellement il y a 52 inculpés dont 43 détenus, 4 non détenus et 5 sous mandats d’arrêt (kousssoubé Roger, Diendéré Fatoumata, Traoré Abdoul Karim André, Nebié Moussa dit Rambo et Guelwaré Minata).
Parmi les 43 personnes détenues, il y a deux journalistes. Caroline Yoda de BF1 et Adama Ouédraogo dit Damiss de l’Observateur Paalga. Le commissaire du gouvernement a insisté que leurs implications dans le coup n’ont aucun lien avec leurs activités professionnelles. « Ce n’est pas parce que telle ou telle personne a couvert un événement, qu’elle a été interpellée par le juge. Si c’était le cas, tous ceux qui ont eu à couvrir ces événements allaient être interpellés. »
L’affaire des écoutes téléphoniques
Une fois encore, la question a été abordée. Mais une réponse sur l’authentification des écoutes qui circulent sur la toile est toujours attendue. Pour le commissaire du gouvernement, « des bandes ont été obtenues et reversées dans le dossier. Mais au jour d’aujourd’hui les scellés n’ont pas été ouverts. La procédure d’authentification n’a pas encore commencé » et il « ose croire » que cela interviendra « prochainement ».
Sita Sangaré ajoutera que l’authentification sera faite par les soins d’un expert. « Judiciairement, il faut saisir un expert agréée en reconnaissance vocale par les juridictions, pour faire cette authentification ».
Sur la probable implication du président de l’assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro dans le putsch, les conférenciers attendent aussi que la lumière soit faite sur l’affaire, ceci pour la consolidation des bonnes relations entre la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso. « Dans le cas de Monsieur Guillaume Soro, nous ne le voyons pas comme président de l’assemblée nationale de Cote d’Ivoire, mais comme un individu dont le nom a été cité dans la procédure pendante devant le cabinet d’instruction. Nous allons tout faire pour que les relations entre nos Etats continuent à être meilleures en les expurgeant de tous ceux qui peuvent mettre à mal ces relations », a conclu le directeur de la justice militaire, le Colonel Sita Sangaré.
Alors qu’il a trouvé refuge en Côte d’Ivoire, la question de son extradition est dans les mains des autorités ivoiriennes et le commissaire du gouvernement ne semble pas optimiste. Pour le Lieutenant-colonel Koudougou Norbert, « parmi les causes qui peuvent entrainer le refus d’extradition, il y a la mort. Si la peine prévue, c’est la mort, un Etat peut refuser d’extrader une personne. Dans les chefs d’inculpation, il y a la complicité d’assassinat qui prévoit la peine de mort ».
Le commissaire du gouvernement est vite repris par le directeur de la justice militaire, colonel Sita Sangaré qui se veut plus optimiste. « C’est un citoyen Burkinabè et normalement il doit se présenter de lui-même et répondre. Pour l’instant c’est le mandat d’arrêt et c’est une procédure. La demande d’extradition va suivre et elle comprend notamment entre autre pièce, le mandat. Quand le dossier sera transmis, conformément à la convention d’entraide judiciaire, la convention bilatérale relative à l’extradition entre le Burkina et la Cote d’Ivoire, ils vont l’examiner », a précisé le directeur avant de terminer sur une note d’espoir, « il y a des chances que cela soit examiné favorablement ».
Comme Blaise Compaoré et toujours dans l’affaire Thomas Sankara, un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de Hyacinthe Kafando, le 27 août 2015. Trois chefs d’inculpation pèsent également sur lui : attentat à la sureté de l’Etat, assassinat, recel de cadavres.
Au total dans le dossier Thomas Sankara, il ya 12 inculpés dont 6 en détention, 2 sous mandat d’arrêt international et 4 non détenus dont 1 décédé.
Un des éléments qui devrait être reversé dans le dossier, ce sont les résultats des tests d’ADN effectués sur les corps du président Sankara. Malheureusement les examens n’ont pas permis de retrouver des traces d’ADN, mais cela ne serait pas une entrave à l’avancée du dossier, à en croire le directeur de la justice militaire. « En vérité, l’expert avait déjà émis des inquiétudes. Parce que les corps avaient été enterrés de façon sommaire, déposés à même le sol, et les tombes n’étaient pas profondes, les corps étaient beaucoup dégradés et il se disait sceptique à l’époque. Quand les restes lui ont été transmis, il a commencé les expertises et fait plusieurs niveaux d’évaluation pour espérer trouver quelque chose. Malheureusement, il est parvenu à la conclusion que ce n’était vraiment pas exploitable pour déceler quoi ce soit ».
Mais les parents auraient identifié les corps à travers la tenue que le défunt président portait quand il a été tué. « La famille a reconnu des effets personnels qu’il portait. Le survêtement rouge qu’il portait le jour des faits. Cela permettait de faire le travail. Mais comme on l’avait dit, juridiquement, on avait quand même besoin d’aller vers l’exploitation de l’ADN. Cela ne remet pas fondamentalement le processus en cause », a poursuivi le colonel Sita Sangaré.
Coup d’Etat manqué du 16 septembre : 52 inculpés
Pour le dossier Thomas Sankara et celui du putsch de septembre, le commissaire du gouvernement a précisé que les deux dossiers « « avancent « avec « satisfaction », dans la mesure où « les juges en charge desdits dossiers posent quotidiennement des actes de procédure ». Ainsi, à entendre le Lt-Colonel Norbert Koudougou, les inculpés qui bénéficient de l’assistance de leurs conseils, sont régulièrement entendus. Des témoins et des victimes, parties civiles et des rapports d’expert parviennent dans les cabinets.
Actuellement il y a 52 inculpés dont 43 détenus, 4 non détenus et 5 sous mandats d’arrêt (kousssoubé Roger, Diendéré Fatoumata, Traoré Abdoul Karim André, Nebié Moussa dit Rambo et Guelwaré Minata).
Parmi les 43 personnes détenues, il y a deux journalistes. Caroline Yoda de BF1 et Adama Ouédraogo dit Damiss de l’Observateur Paalga. Le commissaire du gouvernement a insisté que leurs implications dans le coup n’ont aucun lien avec leurs activités professionnelles. « Ce n’est pas parce que telle ou telle personne a couvert un événement, qu’elle a été interpellée par le juge. Si c’était le cas, tous ceux qui ont eu à couvrir ces événements allaient être interpellés. »
L’affaire des écoutes téléphoniques
Une fois encore, la question a été abordée. Mais une réponse sur l’authentification des écoutes qui circulent sur la toile est toujours attendue. Pour le commissaire du gouvernement, « des bandes ont été obtenues et reversées dans le dossier. Mais au jour d’aujourd’hui les scellés n’ont pas été ouverts. La procédure d’authentification n’a pas encore commencé » et il « ose croire » que cela interviendra « prochainement ».
Sita Sangaré ajoutera que l’authentification sera faite par les soins d’un expert. « Judiciairement, il faut saisir un expert agréée en reconnaissance vocale par les juridictions, pour faire cette authentification ».
Sur la probable implication du président de l’assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro dans le putsch, les conférenciers attendent aussi que la lumière soit faite sur l’affaire, ceci pour la consolidation des bonnes relations entre la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso. « Dans le cas de Monsieur Guillaume Soro, nous ne le voyons pas comme président de l’assemblée nationale de Cote d’Ivoire, mais comme un individu dont le nom a été cité dans la procédure pendante devant le cabinet d’instruction. Nous allons tout faire pour que les relations entre nos Etats continuent à être meilleures en les expurgeant de tous ceux qui peuvent mettre à mal ces relations », a conclu le directeur de la justice militaire, le Colonel Sita Sangaré.
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