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jeudi 22 octobre 2015

ATTAQUE D'UNE GENDARMERIE

Aux environs de 4 h dans la matinée du vendredi 9 octobre 2015, la brigade territoriale de gendarmerie de Samorogouan, localité située à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Orodara a été la cible d’hommes armés. Sanglante, l’attaque a fait quatre morts dont trois gendarmes et un assaillant. Aussi, ont-ils causés d’importants dégâts matériels dont l’incendie de la brigade ainsi que des moyens mobiliers. Le nombre de morts est passé de 4 à 5 le samedi 10 par le décès du logeur des « assaillants » au CHU de Bobo-Dioulasso, des suites de ses blessures.


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Attaque de la Gendarmerie de Samorogouan : Les assaillants auraient passé une semaine à TénassoQuelques heures après l’attaque, le village de Samorogouan présentait un visage triste. C’était la consternation. Des rues vides, les populations étaient terrées chez elles. Sauf quelques personnes qui s’affèrent en vu de comprendre ce qui s’est réellement passée. Tout comme le préfet du département, certains habitants semblent avoir un certain nombre d’information quant à la pénétration des assaillants dans la localité.
Selon les informations qui circulent dans la ville de Samorogouan, les assaillants auraient pris le temps de jauger la localité avant de perpétrer leur coup. Motorisés, ils auraient passé plus d’une semaine dans cette partie de la province du Kénédougou et auraient été d’ailleurs hébergés par un habitant de Ténasso, village situé à 10km de Samorogouan. De là, dit-on, ils se seraient ravitaillés en vivres le vendredi 2 octobre 2015 au marché de Sindo, commune frontalière du Mali. Toute chose qui leur a permis de mieux se familiariser avec les populations et connaitre davantage le terrain.
A Samorogouan, dit-on, c’est le jeudi 8 octobre qu’ils ont effectué le déplacement de Ténasso dans la soirée où ils avaient laissé d’importantes armes sophistiquées. « 7 hommes sont arrivés dans la soirée à Ténasso sur de grosses cylindrées » affirment des habitants. Avertis, des éléments de la brigade territoriale de gendarmerie du département de Samorogouan, appuyés par ceux de Orodara se sont rendus dans le village en question selon des habitants. Et lorsqu’ils ont su que les gendarmes étaient à leur trousse, ils ont pris la poudre d’escampette abandonnant derrière eux, leurs engins. Disparus dans la forêt, les éléments amèneront avec eux les engins de ceux-ci mais aussi le guide et le logeur des assaillants.
Retour musclé des « assaillants »
Evadés dans la nature, les suspects qui étaient dans le viseur de la gendarmerie ne partiront pas sans avoir fait parler d’eux. Ainsi, pendant que le muezzin annonçait l’heure de la prière, les coups de feu retentissaient dans la ville aux environs de 4h du matin. Ils étaient de retour. Une trentaine d’entre eux, cagoulés et armes aux poignées venaient ainsi d’attaquer la brigade territoriale de gendarmerie de Samorogouan mais aussi aux équipements (surtout moyens mobiliers). Ils sont ainsi parvenus à retirer leurs engins, brûler un des véhicules de la brigade de Orodara et une moto avant de se retirer de nouveau dans la forêt. Quatre morts dont trois (03) gendarmes et un assaillant ; « le logeur et guide des assaillants » gravement blessés et un gendarme porté disparu avant d’être retrouvé dans la matinée du samedi 10 octobre 2015 à Banzon, localité située à 18 kilomètres de Samorogouan. Pour l’heure, il est difficile de dire clairement s’il s’agit ou non de Djihadistes. Mais, selon des sources sécuritaires, les pistes conduisent vers cette secte et ce, au regard de leur mode d’action. Evacué à Bobo-Dioulasso, le logeur des « terroristes » a succombé à ses blessures le samedi 10 octobre 2015 au CHU de la ville faisant passer le nombre de morts de 4 à 5. Alors que Alfred Gouba, gouverneur de la région des Hauts-Bassins y était afin de s’imprégner de la situation, le commandant des troupes a fait savoir que toute la zone a été quadrillée et que toutes les dispositions étaient prises pour dénicher les « assaillants ».

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